Trois noms, trois visages. Ce dimanche 19 janvier, les trois premières otages libérées après avoir été retenues par le Hamas depuis le 7 octobre 2023 ont été récupérées par la Croix rouge. Toutes trois se trouvent désormais en Israël, a annoncé l'armée quelques heures après le début de la trêve dimanche matin.
"Les trois otages ont été officiellement remises au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) sur la place Saraya, dans le quartier d'al-Rimal, dans l'ouest de la ville de Gaza, après qu'un membre des équipes du CICR les a rencontrées et s'est assuré de leur état", a déclaré un responsable du Hamas. En échange, 95 prisonniers palestiniens vont être libérés, dont une majorité de femmes et de mineurs.
"Les otages libérées ont traversé la frontière en route vers un point de rencontre dans le sud d'Israël", écrit l'armée dans un communiqué. Les trois femmes ont ensuite retrouvé leurs mères en Israël. Le compte X de l'armée publie une photo d'Emily Damari, l'une de ces trois ex-otages, posant avec sa mère, Mandy Damari. La jeune Israélo-britannique, la main bandée, sourit à côté d'elle.
Un peu plus tard, l'armée a annoncé que les trois jeunes femmes, accompagnées de leurs mères, ont embarqué dans un hélicoptère et sont arrivées à l'hôpital Sheba qui a fait savoir que leur état est "stable".
La prochaine libération d'otages israéliens captifs à Gaza aura lieu "samedi prochain", a déclaré dimanche soir à l'AFP un haut responsable du Hamas sous le couvert de l'anonymat. Ce dirigeant joint par téléphone à Doha n'a pas précisé le nombre d'otages devant être relâchés ce jour-là, ni le nombre de détenus Palestiniens qu'Israël devrait libérer en échange.
Parmi elles, Doron Steinbrecher, 31 ans, est une infirmière vétérinaire qui se trouvait dans son appartement du kibboutz Kfar Aza lorsque le Hamas a attaqué Israël le 7 octobre. Elle a prévenu elle-même ses parents, par un message vocal envoyé en fin de matinée du 7 octobre, qu'elle avait été emmenée par les assaillants. Ses parents et la famille de sa sœur Amit, qui habite le même kibboutz Kfar Aza, ont réchappé à l'attaque. Miraculeusement pour les parents, dont le jardin a servi de quartier général aux assaillants, ces derniers n'ont pas tenté de forcer leur logement. La jeune femme est de nationalités israélienne et roumaine.
Elle est accompagnée d'Emily Damari, 28 ans, qui possède la double nationalité britannique et israélienne. Elle se trouvait, elle aussi, dans l'un des kibboutz pris d'assaut et a été blessée à la main. L'Israélo-britannique a été kidnappée dans le quartier des jeunes de Kfar Aza, kibboutz où elle a grandi et vivait. Selon sa mère, elle est "toujours souriante et optimiste". La dernière preuve de vie d'Emily Damari a été donnée par Agam Goldstein, otage libérée lors d'une première trêve en novembre 2023. Emily Damari est supportrice du club britannique de football de Tottenham.
Enfin, Romi Gonen, la plus jeune de ces trois otages, sera également relâchée. Elle avait été enlevée lors du festival de musique Nova. Réfugiée dans une voiture pour fuir les assaillants, Romi Gonen est restée au téléphone avec sa mère, Meirav Leshem Gonen, jusqu'à 11h00, heure à laquelle la liaison a été coupée.
La voiture a été retrouvée vide et le téléphone de Romi, qui habite à Kfar Vradim (nord d'Israël), a borné dans la bande de Gaza. Romi Gonen aime beaucoup danser, selon ses proches. Elle est blessée à la main selon sa mère, qui a dit avoir obtenu cette information ainsi que des preuves de vie par des otages libérés.
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