Cessez-le-feu à Gaza : comment va se dérouler la libération des otages dimanche ?

En Israël, les dernières heures avant l'entrée en vigueur du cessez-le-feu sont angoissantes. Samedi 18 janvier, le son des sirènes a retenti dans le centre du pays, des explosions ont été entendues au-dessus de Jérusalem et des tirs en provenance du Yémen ont été interceptés. Tant que l'accord de cessez-le-feu n'est pas en vigueur, la guerre continue. 

La première phase de cet accord est prévue dimanche matin à 7 h 30, heure française. Elle durera six semaines et prévoit l'arrêt des combats ainsi que la libération de 33 otages israéliens enlevés lors de l'attaque du 7 octobre 2023 en échange de la libération par Israël de 737 prisonniers palestiniens. En attendant son application, le bruit des sirènes d'alerte ravive les craintes des familles qui vivent dans la peur que l'accord ne soit pas respecté et que les otages ne soient pas libérés. 

Dimanche, les premiers otages seront récupérés dans deux centres - au moins - qui ont été sélectionnés le long de la frontière avec Gaza. Les premières à être libérées seraient trois femmes dont les identités devraient être connues en fin de journée. Elles seront conduites à la frontière par la Croix-Rouge et récupérées par l'armée, par des médecins et des professionnels de santé mentale pour une première évaluation. 

Des otages traumatisés, amaigris et fragilisés

Le même déroulé avait eu lieu lors de la dernière vague de libération d'otages en novembre 2023. À l'époque, les otages avaient été retenus captifs pendant 50 jours. Cette fois-ci, ils ont connu quinze mois d'enfer. 

À écouter aussi

RTL Midi

GAZA - Amande Bazerolle, de Médecins sans frontières, est l'invitée de RTL Midi

27/07/2025 à 15:21 - 06m41s

Le docteur Amir Blumenfeld avait suivi les premiers otages en 2023, et s'attend à recevoir des personnes dans un état bien plus critique : "Ces gens, qui sont restés dans des tunnels si longtemps, subissent des dommages dans chaque partie de leur corps : le cerveau, le cœur, les poumons... En plus de cela, ils sont traumatisés et ont été abusés sexuellement. Ils ont perdu entre 20 et 50% de leur poids. Leur système immunitaire est particulièrement fragile. Chaque grippe ou virus peut les mettre en danger de mort."

Les otages seront ensuite transportés par hélicoptère jusqu'aux hôpitaux de Tel-Aviv, où des unités ont été privatisées pour les accueillir. Ils y resteront le temps qu'il faudra et seront probablement suivis encore plusieurs années.

À lire aussi

Gaza

Polémique à Sciences-Po Lille : la France gèle les évacuations de Gazaouis le temps de l'enquête sur une étudiante accusée de propos antisémites