ÉDITO - Cessez-le-feu à Gaza : "Il y a de nombreuses limites à la trêve", estime Georges Malbrunot

La trêve, qui pourrait être effective dès ce dimanche 19 janvier entre Israël et le Hamas, est fragile. Sur RTL, Georges Malbrunot considère que les tensions entre Tsahal et le groupe islamiste, qui cherche à renforcer son autorité à Gaza, vont rester vives.

Scènes de joie après l'annonce d'un cessez-le-feu à Gaza

Crédit : BASHAR TALEB / AFP

PROCHE-ORIENT - Les limites de l'accord (probable) entre Israël et le Hamas

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Alors que le gouvernement israélien a annoncé qu'une réunion se tiendra ce vendredi 17 janvier pour approuver un cessez-le-feu dès dimanche, la trêve se révèle déjà limitée.

En effet, l’application du cessez-le-feu va s’échelonner sur plusieurs mois. Cela va donc laisser du temps au Hamas et à Israël de réclamer plus et de faire de l’obstruction. D’autant que, dès le seizième jour de cette trêve, début février, les deux camps vont devoir négocier la deuxième phase qui prévoit le retrait militaire total d’Israël de la bande de Gaza en échange de la libération d'otages israéliens.

Mais si un retrait israélien total signifie une fin de la guerre pour le Hamas, Benjamin Netanyahu, lui, cherche toujours à anéantir le groupe islamiste. Le mouvement, classé terroriste par les Occidentaux, semble d'ailleurs s’être préparé à maintenir sa présence et son autorité dans la bande de Gaza.

Selon nos informations, un ordre a été donné il y a quelques mois à de nombreux militants islamistes de se cacher, pour réapparaître lorsque les armes se seront tues. Mercredi soir, peu après l’annonce du cessez-le-feu, des combattants vêtus de leurs treillis ont donné l’impression de sortir de nulle part. Objectif : tenir la bande de Gaza une fois l’armée israélienne partie. L'opération risque de compliquer après la guerre, car personne ne veut que le Hamas continue de contrôler Gaza.

La relève cachée du Hamas

Les islamistes, eux, ont gardé une capacité de recrutement, expliquait Antony Blinken, le secrétaire d’État américain, en début de semaine, à partir de notes du renseignement américain. C'est comme si les 15.000 à 20.000 hommes du Hamas éliminés par Israël en plus d’un an avaient déjà été en grande partie remplacés.

Le Hamas aurait secrètement maintenu une relève cachée, capable d’affronter Tsahal. Au final, le Hamas aurait gardé plus des deux tiers de ses hommes, ce qui lui a permis d’infliger récemment des pertes à Israël dans le nord de la bande de Gaza. On n’est donc loin de l’anéantissement du mouvement islamiste radical, ce qui n’est pas bon augure pour la stabilité de la trêve.

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