Après l'attaque inédite d’Israël contre les bipeurs du Hezbollah au Liban, le chef du Hezbollah libanais, Hassan Nasrallah, s'est exprimé, jeudi 19 septembre et il a dénoncé "un coup sans précédent" et a promis "un terrible châtiment" aux Israéliens.
Le Hezbollah a été humilié, il a perdu des centaines de combattants. D’un point de vue opérationnel, c’est un succès incroyable dont tous les chefs de services de renseignements rêvent. Mais l’objectif stratégique d’Israël reste difficile à décrypter même si Benjamin Netanyahou a affiché la semaine dernière son but de guerre : faire revenir les 80.000 habitants du nord de l’état hébreu qui ont dû quitter leurs maisons depuis bientôt un an, depuis que le Hezbollah leur lance des roquettes en solidarité avec le Hamas qui affronte l’armée israélienne à Gaza.
Depuis des mois, les Américains, mais aussi les Français, cherchent à convaincre le Hezbollah de retirer ses combattants d’une zone d’une dizaine de kilomètres au sud du Liban près de la frontière avec Israël. Mais la milice pro-iranienne refuse, elle exige qu’au préalable, Israël cesse le feu à Gaza. Or ni Benjamin Netanyahou ni le chef du Hamas Yahya Sinwar ne le veulent.
Face à l’échec de la solution diplomatique, il reste donc la force. Depuis quelques semaines, l’État hébreu menace de lancer une offensive terrestre au sud Liban, pour y créer une zone tampon. On pouvait penser que les opérations de mardi et mercredi étaient un prélude à une entrée de l’armée israélienne au sud-Liban. Mais une telle offensive aurait dû être lancée dans la foulée, hier ou avant-hier, or il n’y en a pas eu.
L’ironie de la situation, c'est que jeudi, le chef du Hezbollah a appelé de ses vœux une opération terrestre israélienne. C'est parce que le Hezbollah, humilié et affaibli, a besoin d’une présence militaire israélienne dans son bastion du sud-Liban. Il en a besoin pour regagner une légitimité qu’il a perdue. Celle du résistant à l’occupant. Comme il l'a été entre 1982 et 2000 lorsque ses combattants chassèrent l’armée israélienne du sud-Liban.
Depuis, la milice a grossi, elle s’est transformée en une puissance régionale, intervenant en Syrie, en Irak et au Yémen. Mais une puissance régionale désormais déstabilisée. Le chef du Hamas a clairement dit non à la demande israélienne de se désolidariser du Hamas à Gaza.
Benjamin Netanyahou tombera-t-il dans le piège de son ennemi libanais qui veut l’attirer chez lui ? Probablement pas. Mais à court terme, les affrontements vont continuer en attendant d’un côté une riposte soi-disant terrible du Hezbollah, de l’autre une prochaine surprise du Mossad.
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