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Pourquoi mange-t-on de la couronne des rois (et non de la galette) dans le sud ?

L'épiphanie a une tout autre saveur en Provence que dans le reste de la France. Oubliez la frangipane qui vous reste sur l'estomac et laissez-vous tenter par une brioche moelleuse et fruitée, le gâteau des rois.

Gâteau des rois provençal.
Gâteau des rois provençal.
Crédit : Sylvestre/MAXPPP
LES ? DE L'INFO - Pourquoi à l'origine de la galette des rois, il n'y avait ni fève, ni galette
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Jeanne Le Borgne
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Au même titre que les Santons, le gâteau des rois - ou couronne des rois, c'est selon -, est une tradition à laquelle les habitants du sud-est de la France sont très attachés, de la Provence au Velay. Il s'agit d'une brioche à la fleur d’oranger ronde, avec un trou au milieu, recouverte de sucre et décorée de fruits confits.

La tradition de la galette remonte à la Rome antique, où, au moment de la fête des Saturnales, le roi était élu grâce à un jeton. L'heureux élu avait le droit, durant une journée, de réaliser tous ses désirs. Puis, au Moyen-âge, on a commencé à cacher des fèves - le légume - dans un morceau de pain, puis dans un gâteau fourré aux figues et aux dates, avec un peu de miel

Le gâteau a ensuite évolué et pris cette forme ronde d'une couronne pour rappeler celles des rois mages. Des fruits confits ont été posés sur le dessus pour représenter les pierres précieuses offertes par Balthazar, Melchior et Gaspard. Et de la fleur d'oranger a également été rajoutée au fil du temps pour ancrer un peu plus la brioche localement.

À l'inverse, du côté de Dunkerque, on a progressivement ajouté des amandes, noisettes et écorces d'orange confite dans sa brioche, aujourd'hui appelée "la galette flamande". 

Pas de galette "parisienne" dans le Langue d'Oc

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Et le jour où la galette à base de pâte feuilletée a été inventée par les boulangers parisiens, les anciennes terres de Langue d'Oc, qui s'étendent donc en dessous d'une ligne Vendée-Nice, n'ont pas voulu de cette galette "parisienne" et ont préféré garder leur brioche. Une tradition qui se perpétue encore de nos jours. 

Mais pour rester dans la tradition, deux petites règles sont également de mises au moment de la dégustation : découper une part supplémentaire pour la donner à une personne pauvre dans la rue ("la part du bon Dieu") et désigner le plus jeune pour se cacher sous la table afin d'attribuer les parts à l'aveugle. Et ne soyez pas surpris d'y trouver une fève - le légume - et un sujet en porcelaine : l'un pour le roi, l'autre pour la reine !

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