Après une semaine où il s'est contenté de préparer quelques feuilletages pour ses galettes, Emmanuel Capilliez peut rallumer ses machines et son four. L'artisan-boulanger à Bourghelles dans le Nord, vit mal la fermeture cette semaine : "On essaie de tenir pour les clients. Pour nous, pour le moral, ce n'est pas vraiment évident, on subit. Si les gens continuent comme ça, ça ira, sinon on verra."
Véronique, sa femme, a continué de gérer les commandes, du soutien des clients qui permet de tenir : "Limite, je n'en ai jamais eu autant. Mais c'est parce que les gens sont très gentils. Ce week-end ci, je suis assez confiante parce que l'on va avoir les galettes des rois." Plutôt méfiante à la suite des annonces du gouvernement, tout dépendra du chiffre d'affaires, la boulangère a dû se résoudre à ce ralentissement : "Ça nous fait 260 euros d'électricité par jour. Faisant une caisse d'en moyenne 500 euros la semaine, je ne peux déjà pas payer cette facture rien que d'EDF."
Les clients de Bourghelles restent attachés à cette boutique : "Déjà nous, en tant que particulier, nos charges augmentent. Mais une boulangerie, on imagine que ça va être compliqué pour eux. On va essayer d'y aller le week-end, et essayer de les soutenir comme on peut."
La prochaine facture d'électricité mi-janvier sera déterminante pour la suite