L'usine Renault de Flins (Yvelines) va arrêter de produire des voitures en 2024 et va devenir un site de recyclage des vieilles voitures. Renault, c'était des voitures à vivre dans les années 80, ce sera maintenant des voitures à faire REvivre. 3.700 salariés à Flins, et à partir de 2025, l'usine va recycler les voitures Renault, récupérer les pièces détachées. Cela permettra de faire revivre 45.000 véhicules par an. L'objectif est même de monter jusqu'à 100.000 voitures traitées en 2030. Renault a déjà une filiale, Indra, qui fait du recyclage de pièces mais on passe cette fois à un niveau industriel.
Flins, c'est la plus vieille usine Renault encore en activité. Elle a vu naître la Dauphine, la 4L, la Twingo, mais on ne va pas se mentir : la production en France a été divisée par deux en 20 ans. L'hexagone reste compétitif pour produire des SUV ou des véhicules utilitaires, car il y a une grosse marge sur ces produitslà, mais elle est complètement hors jeu sur les petits modèles qui sont produits ailleurs en Europe ou au Maroc. Flins a une histoire et c'est bien son problème : elle n'est plus compétitive par rapport à des usines flambant neuves comme Tanger ou Onnaing pour Toyota.
Faire du recyclage, c'est malin. Attention, quand Renault parle de recyclage à Flins, on ne parle pas d'une super casse à ciel ouvert sur le bord du périph'. C'est même un moyen de rattraper un peu notre retard par rapport à d'autres pays parce que, finalement, le recyclage n'est pas bien fait dans le monde de l'automobile.
Jusqu'ici, le recyclage automobile, ça ressemble plus à Bourvil dans "le Corniaud" quand il jette à la mer une batterie remplie de diamants. Regardez bien ce qui se passe à Flins, mais aussi ce qu'on veut faire à Béthune sur le site Bridgestone avec une usine de recyclage des pneus. L'avenir de l'automobile à la française, c'est peut-être la voiture d'occasion.