Chaque semaine, on découvre de nouveaux rappels produits : le dernier en date, Coca-Cola qui ce n'est pas une petite marque. Son usine belge de Gans a retrouvé des niveaux de chlorate trop élevés dans quelques produits. Une partie de l'usine belge est destinée à la France, c'est pour ça qu'on en parle, parce qu'il y a un retrait de produits, des canettes de fuze tea pêche, l'une des marques du groupe et des bouteilles de Coca-Cola sans sucre, un litre en verre consigné.
Mais au-delà du cas de Coca-Cola, on a l'impression qu'il y a de plus en plus comme ça de rappels massifs et c'est une réalité. L'an dernier, il y a eu un peu plus de 2.000 alertes en France. C'est 14% de plus en un an et c'est surtout, écoutez bien, deux fois plus qu'il y a une dizaine d'années.
Est-ce qu'on peut en déduire pour autant que les produits alimentaires sont moins sûrs ? Pour rassurer, la réponse est claire, c'est non, parce qu'il y a une raison principale au fait qu'il y ait davantage de rappels produits. D'ailleurs, il suffit de faire ses courses en magasin pour voir souvent désormais ses affiches dans les rayons. La raison, c'est que les entreprises cherchent davantage, donc elles trouvent davantage.
C'est ce qu'on appelle les autocontrôles et ils sont de plus en plus stricts. Pour une marque, il vaut quand même mieux toujours faire un rappel avant que de devoir gérer des consommateurs malades après. Concrètement, ça peut être la présence d'une substance interdite, d'une trop grande quantité d'un ingrédient dangereux, c'est ce qu'on a là dans le cas de Coca-Cola, ou aussi, parce que ça arrive de plus en plus souvent, un défaut d'étiquetage sur les allergènes par exemple. Pour ceux qui sont concernés, c'est important.
Le premier élément qu'il faut avoir en tête, c'est que les marques ont l'obligation de le signaler sur une plateforme de la DGCCRF, la fameuse répression des fraudes. Ensuite, deuxième obligation, elles doivent le communiquer publiquement, j'ouvre les guillemets et je cite, "sans minimiser les risques encourus". Ça, c'est la loi. Parce que la tentation, elle peut exister de reconnaître un problème, mais de vouloir minimiser les risques pour ne pas inquiéter les consommateurs.
Il y a deux scénarios. Si le produit est encore dans les entrepôts des hypermarchés, c'est facile. Par contre, s'il a déjà été mis en rayon, là, c'est plus compliqué parce qu'il faut vider les rayons et ensuite, il faut prévenir les clients qui ont déjà acheté les produits.
C'est là où les cartes de fidélité sont un mouchard intéressant. On les critique souvent, parce qu'elles nous tracent, mais là, ça permet aux hypermarchés de savoir qui a acheté quoi, pour ensuite les récupérer, les détruire, parce qu'évidemment, il n'est pas question de brader ces produits ou de les donner, ils doivent être détruits.
Les distributeurs font payer les destructions de produits aux marques quand elles sont concernées par les retraits de produits parce que les employés des supermarchés y consacrent du temps, ne serait-ce que pour retirer tous les produits des rayons et les gérer après et le temps, c'est de l'argent. C'est donc toujours la marque qui paye.
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