Consommation : pourquoi le poisson va coûter plus cher

Alerte sur le prix du poisson. Pour protéger les dauphins, il y a moins de chalutiers dans le golfe de Gascogne depuis ce mercredi 22 janvier et pour un mois. Cela avait déjà été le cas l'an dernier. Avec cette mesure, l'idée est d'offrir un peu de répit aux dauphins qui sont capturés parfois accidentellement ou même simplement blessés d'ailleurs par les chalutiers.

Le Conseil international pour l'exploration de la mer estime que 9.000 dauphins meurent chaque année sur la façade atlantique. Un chiffre presque deux fois supérieur au seuil à partir duquel on considère que l'espèce est menacée. C'est pourquoi les grands chalutiers de plus de huit mètres restent dans les ports atlantiques depuis le 22 janvier. 
Pour les consommateurs et pour les professionnels de la filière pêche, il y a un manque à gagner important tout simplement parce qu'il y a moins de poissons qui sont débarqués dans les criées, ces marchés aux poissons dans les grands ports. 

Le kilo de merlu à 6 euros

Selon les criées l'an dernier, lorsque le golfe de Gascogne était fermé, les débarquements de poissons avaient baissé de 40 à 70%. Première conséquence, cela fait baisser le revenu des pêcheurs. Deuxième conséquence, cela fait monter les cours. C'est la loi de l'offre et de la demande, notamment sur des poissons comme le merlu, la julienne, la sole, qui en général étaient plus abordables pendant l'hiver.

L'an dernier, pendant le mois de fermeture, le merlu était monté à plus de 6 euros le kilo sur les criées, c'est-à-dire exactement deux fois plus que l'année d'avant à la même époque. Le prix du poisson s'emballe déjà. Pour faire des économies, il va falloir se rabattre sur le poisson d'élevage comme le saumon de Norvège.

L'institut Pelagis, qui compte les échouages des mammifères marins, a remarqué que l'an dernier le nombre de dauphins échoués sur la période avait été divisé par quatre. Morale de l'histoire, oui, on peut sauver les dauphins, mais il va falloir accepter de le payer.