Magnésium, vitamines, zinc... Les compléments alimentaires peuvent-ils vous aider après les fêtes ?

Un quart des Français consomme des compléments alimentaires pour divers objectifs : mieux dormir, perdre du poids, avoir des cheveux brillants, des ongles solides ou une peau éclatante. Il existe une multitude de produits pour chaque besoin, certains promettant de combler des carences en magnésium, zinc ou vitamines.

Ces compléments, souvent présentés dans des emballages attrayants et prétendument naturels, se déclinent en gélules, comprimés, poudres et liquides. Selon le cabinet DNG, ce marché, en pleine expansion, pèse 3 milliards d'euros, avec une hausse des ventes de plus de 50% depuis 2019, notamment après la crise du Covid.

La pandémie a accentué l'obsession du bien-être, plaçant les virus, infections et hôpitaux au cœur des préoccupations. Les Français sont de plus en plus nombreux à vouloir optimiser leur santé pour lutter contre les maladies.

Une "solution facile" pour de nombreuses personnes

En 2025, seuls 12% des Français se déclarent en bonne forme. Le quotidien stressant, marqué par des heures passées au bureau et une alimentation ultra-transformée, renforce ce sentiment de mal-être. Les compléments alimentaires apparaissent alors comme une solution facile, offrant l'illusion d'un mieux-être grâce à une simple gélule ou un comprimé. Les produits les plus vendus visent à améliorer le sommeil, la vitalité ou le système digestif.

Les consommateurs sont également exposés à un flot de publicités pour ces compléments. Des influenceurs en font la promotion, et certaines célébrités, comme une des sœurs Kardashian suivie par 216 millions de personnes sur Instagram, lancent même leurs propres marques. Un flou juridique entoure cette pratique : la publicité pour les médicaments est strictement encadrée, mais les compléments alimentaires, n'étant pas considérés comme des produits médicaux, bénéficient d'une promotion massive.

10.000 réactions graves signalées ces dernières années

L'ANSES, l'agence de sécurité sanitaire française, appelle à réguler la promotion des compléments alimentaires. Leur consommation n'est pas sans risque, le premier étant de gaspiller de l'argent inutilement. De plus, il existe des risques d'allergies, de surdosages et d'intoxications.

Près de 10.000 réactions graves ont été signalées ces dernières années. Le "mauvais cocktail", le mélange de plusieurs compléments, peut entraîner des effets indésirables, surtout sans avis médical.

Plus de la moitié des Français ne voient pas de professionnel de santé avant d'acheter ces produits. L'ANSES recommande de consulter un médecin pour vérifier l'absence de maladies sous-jacentes expliquant la fatigue ou la baisse de régime. Il est également conseillé d'acheter ces produits uniquement en pharmacie, et non sur Internet, pour éviter ceux retirés du marché européen pour toxicité.

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