Les infos de 18h - Crise agricole : comment les banquiers et assureurs ont proposé d'aider les agriculteurs

Après l'exécutif, c'est au tour des banques et des assureurs de mettre les moyens pour endiguer la crise qui touche le monde agricole. D'après une annonce faite après une réunion ce mardi matin 27 février à Bercy, les agriculteurs en difficulté vont pouvoir retarder d'un an le paiement de leur dette bancaire, rééchelonner leurs échéances et bénéficier de prêts à taux préférentiels. Un geste bienvenu, notamment pour les éleveurs. RTL est allé recueillir leurs impressions dans les allées du Salon de l'agriculture.

Car lorsque vos revenus n'augmentent pas et que les charges explosent, vous finissez par être à découvert. Sans vétérinaire dans les campagnes, "la césarienne [sur bovin, Ndlr] est passée de 120, 150 euros à aujourd'hui 220 euros et jusqu'à 300 euros la nuit", soit "30% du prix du veau", nous explique Jean-Louis, éleveur dans la Nièvre. Autre exemple, le prix des engrais, multiplié par quatre, ou le prix d'une réparation de tracteur : "On est passés aux alentours de 75 euros de l'heure, par rapport à il y a quatre ans, où l'on était autour de 30, 40 euros" pour l'intervention d'un mécanicien, indique un autre concerné. 

Les éleveurs s'expriment peu sur leur situation financière, aller voir un banquier est difficile. "On se lève tous les matins pour produire de la nourriture. Se dire que ça ne suffit pas et qu'il faut demander aux banquiers de nous accompagner c'est toujours une démarche qui est compliquée quand on a la fierté du métier", témoigne un éleveur. 

Certains agriculteurs n'ont plus de chéquier. Dans le Charolais, trois quarts des éleveurs de bovins à viande sont en grande difficulté. 

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