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Une vache Gasconne (illustration)
Crédit : Patrick Téjero
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RTL vous emmène sur le plateau de Sault, un haut plateau des Pyrénées, aux confins de l'Ariège et de l'Aude, à plus de 900 mètres d'altitude, une plaine verdoyante enchâssée dans un anneau de hauts sommets. Ce plateau est tellement isolé qu'on parle du "pays de Sault". Carlos et Alberto, vétérinaires espagnols, se sont associés pour reprendre la clinique de Belcaire, le plus gros bourg du pays de Sault. Les aides à la reprise d’entreprise vont s'arrêter cet hiver. Ils ne pourront plus se verser un salaire convenable, du moins à la hauteur de leur engagement quotidien, nuit et jour au service des éleveurs des alentours.
Ils n'arrivent pas à facturer leurs déplacements à leur juste valeur. Carlos explique qu'il passe parfois plus de 350 kilomètres par jour sur les petites routes de montagne, quelle que soit la météo. Pour un vêlage, les frais de déplacement seuls peuvent dépasser 400 euros, alors que la valeur d'un veau ne dépasse pas 600 euros. Les vétérinaires ont donc décidé de ne pas faire payer la totalité des frais de déplacement. Mais du coup, leur activité n'est pas rentable et ils envisagent de fermer la clinique.
Alors, ils ont décidé d'alerter les pouvoirs publics mais aussi les éleveurs. Ils sont près de 200 à dépendre de la clinique vétérinaire, pour les soins classiques mais aussi pour les suivis obligatoires. Les éleveurs, principalement de vaches Gasconnes, ne peuvent pas envisager leur activité sans les vétérinaires de Belcaire. Leur activité est subventionnée, alors pourquoi pas celle des vétos indispensables ? Ils font remarquer que le médecin, lui, a un revenu minimum garanti, un local et une assistante payés par les collectivités locales. De plus, dans ce pays de Sault, la population décroit, les services publics disparaissent.
Le départ des vétérinaires va engendrer des décès dans les troupeaux, déséquilibrant encore un peu plus le fragile équilibre économique des exploitations. On redoute que des fermes ne soient abandonnées, ce serait un pas de plus vers la désertification. C'est désormais un appel au secours qui est lancé vers les collectivités locales et l'État. Les éleveurs ont proposé une pétition en ligne qui a déjà réuni 1.500 signatures. Carlos, le vétérinaire, vient de Madrid, il aime son nouveau pays et souhaite y rester : "Les vétérinaires qui choisissent d'exercer en montagne sont rares, pour une fois qu'il y en a deux qui sont volontaires, autant nous aider..."
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