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Depuis la prise de pouvoir des Talibans, les femmes doivent être couvertes de la tête aux pieds et quitter l'école à leurs 12 ans. (illustration)
Crédit : Mohsen KARIMI / AFP
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Contrairement aux Saoudiennes, qui goûtent aux joies d’une dose de modernité concédée par leur prince héritier Mohamed Ben Salmane et aux Iraniennes, de plus en plus nombreuses à se dévoiler quitte à encourir la répression du régime, les femmes afghanes restent plongées dans un obscurantisme moyenâgeux.
Ce mode de vie leur est imposé par les talibans, auxquels les Américains ont piteusement cédé le pays en 2021. Depuis, la situation des femmes est intenable : l'enseignement secondaire et supérieur leur est interdit, les Afghanes ne sont pas autorisées à se déplacer librement dans l’espace public sans être accompagné d’un tuteur, interdites de salles de sport et de lieux de loisirs. Elles sont les dernières au monde à être ainsi maltraitées, cantonnées à une vie faite de murs et de silence sous leur burqa.
La marginalisation des femmes en Afghanistan a des répercussions économiques significatives. Les talibans, bien qu'en étant conscients, ne priorisent pas cette question. En quatre ans, près de 100 décrets ont été adoptés pour restreindre la mobilité des femmes. 80% des jeunes Afghanes sont sans emploi ni formation, et politiquement invisibles. Sans accès à l'éducation, elles ne peuvent pas devenir médecins, et dans certaines régions, elles ne peuvent pas être soignées par des hommes, compromettant leur santé.
L'ONU prévoit une augmentation de 50% de la mortalité maternelle d'ici deux ans. Le mariage d'enfants est en hausse, parfois encouragé par les talibans. Des femmes tentent d'obtenir des avortements à l'hôpital, mais les médecins, craignant la prison, les renvoient.
En 2021, le monde entier avait fait semblant de croire que les talibans avaient changé, donnant l'impression que la communauté internationale a capitulé. Le monde assiste impuissant à cet effacement de la femme de la société afghane dans la sphère publique. Certaines résistent, cherchent à s’évader et travailler pour des ONG internationales mais les talibans menacent parfois de mort les travailleuses humanitaires. Ils sont les pires ennemis de la condition féminine.
La conception rétrograde de ces derniers va même plus loin. Cette semaine, l’un des derniers cinémas encore debout à Kaboul, l'Ariana, reconstruit en 2004 par une association de Claude Lelouch a été détruit même s’il était fermé pour être transformé en centre commercial. "Un cinéma est toujours une lumière dans la ville" s’était félicité il y a 20 ans le président Jacques Chirac. Aujourd’hui, la nuit est tombée sur des millions d’Afghanes il est crucial de ne pas les oublier.
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