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Bertrand Venteau
Crédit : Valentine CHAPUIS / AFP
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Cheveux courts, barbe poivre et sel… Depuis un mois, Bertrand Venteau est le nouveau visage de la Coordination rurale, le deuxième syndicat agricole après la FNSEA. À 46 ans, il incarne la frange la plus offensive de l'organisation.
"Je suis radical, c'est-à-dire que s'il faut trancher, je tranche, s'il faut aller au clash, je vais au clash et j'assume toutes les conséquences, même si elles sont dures", a-t-il expliqué. Éleveur bovin, il a repris l'exploitation de son grand-père en Haute-Vienne, à Saint-Yrieix-le-Perche, à 20 ans. Adepte des actions coup de poing et des blocages, il n'hésite pas à utiliser des formules choc, comme lors de son élection : "Les écolos, la décroissance, veulent nous crever. Nous devons leur faire la peau."
Cette déclaration a fait grand bruit il y a un mois. Sur RTL, il avait assumé ses propos en précisant : "L'expression faire la peau, c'est enlever les poils à une bête. Pas dire qu'on l'a tuée, mais vu les misères qu'ils font à la profession agricole depuis 25-30 ans, avec toutes les actions qu'ils ont faites, appeler à détruire des bassines ou des grands élevages. Je suis désolé, mais des gens qui sont comme ça, je n'ai pas envie de leur tendre la joue."
On ne crèvera pas en silence
Bertrand Venteau
Le quadragénaire ne se laisse pas intimider par les actions judiciaires, ayant déjà traversé bien des tempêtes depuis le début de son parcours syndical, entamé très jeune. Ses débuts étaient chez les Jeunes agriculteurs mais il ne se retrouvait pas dans ce groupe trop policé pour lui. Il a alors rejoint une branche locale dissidente de la FNSEA. Avec son franc-parler, il s'est rapidement fait remarquer durant la grève du lait en 2009. Trois ans plus tard, il a créé la Coordination rurale de Haute-Vienne. Depuis 2019, il est également président de la chambre d'agriculture de Haute-Vienne.
Bertrand Venteau a joué un rôle clé lors des grands blocages de janvier 2024, et affronter la justice ne l'effraie pas. En mars dernier, il a été auditionné à l'hôtel de police de Limoges avec deux autres représentants pour outrage et menaces verbales, notamment envers le président du Conseil départemental de Haute-Vienne.
"Aujourd'hui, le narcotrafic arrive dans les zones de campagne, c'est le chaos, et on nous ferme pendant 4 heures. Je n'en veux pas aux forces de police qui nous ont auditionnés. Ils ont eu des ordres. Et on veut nous faire taire pour que vous puissiez crever en silence. On ne crèvera pas en silence", avait-il déclaré. Les trois hommes avaient été relaxés.
En pleine crise de la dermatose, il s'oppose à l'abattage systématique des troupeaux et prône la vaccination totale. Reste à voir si cet homme, qui a toujours affirmé ne pas être là pour faire la bise aux représentants de l'État, sera à Matignon ce vendredi 19 décembre comme prévu.
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