Les infos de 12h30 - Arrêts maladie : pourquoi le gouvernement envisage d'augmenter le nombre de jours de carence

Comment faire des économies ? C'est la question que se pose le gouvernement et de nouvelles pistes sont envisagées avec, dans le viseur, les jours de carence. Il s'agit de ce temps qui précède le début de l'indemnisation de la Sécurité sociale, en cas d'arrêt maladie. 

Pour l'instant, dans le privé, il y a trois jours de carence. Ça veut dire que la Sécurité sociale commence à verser des indemnités à partir du quatrième jour et Bercy se dit qu'il y a peut-être quelques milliards à récupérer. En effet, le gouvernement aimerait augmenter le nombre de jours de carence et passer à quatre, cinq ou six jours dans le privé. 

Une telle mesure permettrait d'économiser 1 milliard d'euros alors que les arrêts maladie coûtent 16 milliards d'euros par an à la Sécurité sociale. Le problème qui se pose, c'est de savoir qui va payer ? À l'heure actuelle, dans la grande majorité des cas, l'entreprise compense les trois jours dans le privé. Il s'agit de conventions de branches ou d'accords d'entreprises. L'employeur souscrit un contrat de prévoyance qui prend en charge les premiers jours d'arrêts maladie. Le salarié ne perd donc rien sur son salaire. Dans le public, le système est différent puisque le premier jour n'est pas compensé. 

Les employeurs montent au créneau

Mais face à la nouvelle mesure envisagée par le gouvernement, les employeurs montent au créneau. Les entreprises ne veulent pas payer pour quatre, cinq ou six jours. Elles proposent plutôt de mettre en place des "jours de carence d'ordre public". Dans ce cas-là, l'entreprise ne paie pas, la Sécurité sociale non plus. Autrement dit, si on augmente le nombre de jours de carence, ce serait à la charge du salarié. 

Derrière cette proposition, les employeurs ont l'idée de décourager les employés d'abuser du système. Sauf que les arrêts maladie ont bien augmenté ces dernières années, mais il s'agit surtout de seniors qui sont usés par des métiers pénibles. 

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