INVITÉ RTL - Colère des agriculteurs : le patron des industriels du lait répond aux accusations de "lactocide"

François-Xavier Huard, président de la Fédération nationale de l'industrie laitière (FNIL), répond aux accusations de "lactocide" portées par des centaines d'agriculteurs qui reprochent à la FNIL de tirer les prix vers le bas au détriment du revenu paysan.

François-Xavier Huard, président de la fédération nationale de l'industrie laitière, était l'invité de RTL.

Crédit : RTL

AGRICULCTURE - François-Xavier Huard est l'invité de Yves Calvi

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Invité de RTL ce jeudi 22 février, François-Xavier Huard, président de la Fédération nationale de l'industrie laitière (FNIL), qui représente les géants de l'agroalimentaire du pays, est revenu sur la crise qui secoue le monde de l'agriculture à deux jours de l'ouverture du Salon de l'Agriculture à Paris et notamment sur les accusations de "lactocide" portées à l'encontre de la FNIL.

Mercredi, des centaines d'agriculteurs ont investi le siège de Lactalis à Laval, en Mayenne, qui regroupe des marques comme Lactel, Président, Bridel ou Galbani, après les annonces de Gabriel Attal pour reprocher à la FNIL de tirer les prix vers le bas au détriment de la valeur du revenu paysan et de pratiquer, selon eux, "un lactocide".

Sur RTL, ce jeudi, François-Xavier Huard assure que la FNIL "représente tous les acteurs" de la filière, non seulement les leaders mondiaux, mais aussi "80% de PME et d'ETI, d'entreprises familiales, indépendantes, basées dans les territoires". Il dit "comprendre la colère et la gronde des éleveurs" et rappelle que "les laiteries et fromageries ont pris leurs responsabilités" en augmentant "depuis 2 ans le prix du lait de 25%", "un rythme plus rapide que les coûts de production des éleveurs".

La FNIL défend son bilan et appelle à aborder le Salon de manière "constructive"

Selon François-Xavier Huard, les agriculteurs envoient plusieurs messages à travers cette action. "Le premier, c'est un problème de reconnaissance. Ils veulent que leur travail qui consiste à nourrir la population et à apporter une alimentation saine et durable à cette population-là soit reconnue en France par les pouvoirs publics et économiques. Le deuxième message qu'ils nous envoient, c'est un message de simplification. Il y a trop de normes et de complexification. Ils veulent aussi vivre correctement de leur travail avec une juste rémunération", assure-t-il.

En réponse aux critiques selon lesquelles les bénéfices des entreprises ne ruissellent pas vers les producteurs et les éleveurs, François-Xavier Huard souligne que "les marges de l'industrie laitière sont des marges très faibles" et précise que les acteurs de l'industrie ont pris sur leurs marges pour éviter que l'inflation ne se répercute auprès des consommateurs.

Enfin, le dirigeant de la FNIL appelle à aborder le Salon de l'Agriculture de manière "constructive et déterminée", en privilégiant "le droit des contrats, la liberté contractuelle" et en renforçant les organisations de producteurs.

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