1. Accueil
  2. Actu
  3. Politique
  4. Colère des agriculteurs : ce qu'il faut retenir des annonces de Gabriel Attal
4 min de lecture

Colère des agriculteurs : ce qu'il faut retenir des annonces de Gabriel Attal

Après avoir rencontré les syndicats d'agriculteurs, Gabriel Attal a tenu une conférence de presse, ce mercredi 21 février.

Gabriel Attal, le 21 février 2024, à Matignon
Crédit : ALAIN JOCARD / POOL / AFP
557. Colère des agriculteurs : la classe politique fait-elle de la récupération ?
00:19:26
558. Colère des agriculteurs : comment les consommateurs peuvent-ils aider ?
00:19:39
AGRICULTEURS - Pourquoi la colère remonte à Marseille ?
00:06:22
Colère des agriculteurs : ce qu'il faut retenir des annonces de Gabriel Attal
00:01:45
Marie-Pierre Haddad & AFP
Je m'abonne à la newsletter « Politique »

J-3 avant le salon de l'Agriculture. Gabriel Attal a tenu une conférence de presse, ce mercredi 21 février, consacrée à la crise dans le monde agricole. L'exécutif veut éviter tout enracinement de la colère des agriculteurs. 

Lors de cette conférence de presse, Gabriel Attal a reconnu qu'un "cri de colère", "un cri qui vient de loin" avait été émis par les agriculteurs. "Derrière ce cri, il y a surtout un appel à l’action", a indiqué le premier ministre.


Le chef du gouvernement a annoncé que "99,61% des aides de base de la PAC" ont déjà été versées aux agriculteurs, avec l'objectif de 100% au 15 mars. "En 2015, à cette même époque, 0% des versements avaient eu lieu et le versement avait été fait avec un an de retard", a-t-il expliqué. 

Un projet de loi pour renforcer Egalim

Le chef du gouvernement veut "prouver aux agriculteurs qu'ils peuvent y croire". Après avoir rappelé les engagements déjà pris auprès d'eux, Gabriel Attal a annoncé qu'un "nouveau projet de loi pour renforcer Egalim sera présenté à l’été". L'objectif est de permettre une meilleure rémunération des agriculteurs dans le cadre des négociations entre distributeurs et fournisseurs agro-industriels. 

Le premier ministre a aussi indiqué qu'une mission parlementaire a été confiée aux députés Alexis Izard (Renaissance) et Anne-Laure Babault (MoDem) et que le texte de loi sera présenté sur la base de leurs conclusions.

"Faciliter" le travail des saisonniers étrangers

Afin de répondre aux revendications des agriculteurs, Gabriel Attal a annoncé que l'État va "faciliter" la venue de saisonniers étrangers dans les fermes françaises. L'exonération de cotisations patronales sur "la quasi-totalité des emplois saisonniers agricoles" - le dispositif TO-DE - serait pérennisée et renforcée "dès l'année 2024"

La production agricole sera déclarée comme "secteur en tension" pendant le Salon de l'agriculture, afin de "faciliter grandement l'attribution de visas" pour faire venir des travailleurs saisonniers étrangers dans les fermes françaises.  

"Souveraineté agricole et alimentaire"

Le premier ministre souhaite aussi placer l'agriculture "au rang des intérêts fondamentaux de la nation". "L'objectif de souveraineté agricole et alimentaire" serait inscrit "noir sur blanc" dans le futur projet de loi d'orientation agricole, a-t-il ajouté. 

La fin de l'indicateur pour mesurer la réduction de l'usage des pesticides

Autre annonce faite : la France va abandonner l'indicateur qu'elle utilise actuellement pour mesurer la réduction de l'usage des pesticides. Il s'agit du Nodu et est défendu par les ONG environnementales, mais contesté par le syndicat agricole majoritaire FNSEA et l'industrie des pesticides. 

"C'est conforme à notre volonté d'éviter toute surtransposition. C'était la demande des agriculteurs", a déclaré Gabriel Attal, tout en affirmant ne pas vouloir "renoncer à l'ambition de réduire de 50% l'usage des pesticides d'ici 2030". 

Des établissements contrôlés sur l'origine française des produits vendus

Aussi présent à cette conférence de presse, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a indiqué deux centrales d'achat européennes de la grande distribution qui n'ont pas respecté la loi française sont ciblées par des "pré-amendes" s'élevant à plusieurs "dizaines de millions d'euros".  

Elles ont deux mois pour les contester. Les distributeurs ont installé en Europe des centrales d'achat et de services ces dernières années pour négocier avec leurs plus gros fournisseurs industriels, souvent des multinationales. Certaines sont accusées de ne pas respecter la législation française.

En outre, Bruno Le Maire a annoncé que 1.000 établissements ont été contrôlés sur l'origine française des produits vendus, et 372 étaient en non-conformité.

Un salon de l'Agriculture en pleine crise agricole

La veille de cette conférence de presse, les syndicats agricoles majoritaires FNSEA et Jeunes Agriculteurs ont été reçus par Emmanuel Macron et Gabriel Attal. Le président des Jeunes Agriculteurs Arnaud Gaillot veut "maintenir" la pression sur le gouvernement jusqu'au salon de l'Agriculture

Le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau a quant à lui reconnu que la "sérénité" ne serait "pas forcément" au rendez-vous lors du salon qui s'ouvre le 24 février. "Quand on est responsable public, il faut accepter aussi de se confronter à ce que sont parfois des querelles et des gens qui viennent nous rappeler à des promesses ou nous rappeler à des exigences", a-t-il déclaré sur France Inter.

La rédaction vous recommande
À écouter aussi

L’actualité par la rédaction de RTL dans votre boîte mail.

Grâce à votre compte RTL abonnez-vous à la newsletter RTL info pour suivre toute l'actualité au quotidien

S’abonner à la Newsletter RTL Info
En Direct
/

Bienvenue sur RTL

Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur

Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.

Bienvenue sur RTL

Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio

Je crée mon compte