Impôt de production : quel est cet impôt qui va être réduit prochainement ?
Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie, va réduire l'impôt de production, payé par une entreprise lorsqu'elle s'installe dans une commune. L'objectif est de rendre l'industrie française plus compétitive en encourageant les ouvertures d'usines.

Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie, va lancer son pacte productif avec en ligne de mire une réduction des impôts de production. C'est une assez belle machine à perdre comme seul le génie fiscal français sait en faire. Ces impôts ont des noms à coucher dehors avec un ticket d'ISF, on parle de CSSS, CEEE, CVAE. Ils sont payés par un patron quand il s'installe dans une commune avant même d'avoir fait un euro de chiffre d'affaire.
Ils représentent 72 milliards d'euros, payés chaque année par les entreprises. C'est autant que l'impôt sur les revenu payé par les particuliers. Les entreprises françaises payent sept fois plus d'impôts de production que les Allemands, deux fois plus que la moyenne européenne. Cela rend la production industrielle sur le sol français plus chère qu'ailleurs. Dans l'automobile, par exemple, il faut remonter à Toyota il y a une vingtaine d'années pour trouver une ouverture d'usine.
En 2019, il y a déjà eu la baisse de l'impôt sur les sociétés, les 40 milliards de CICE, les allègements de charge, d'où le surnom d'Emmanuel Macron de président des riches. Depuis le début de cette année, 76 usines ont fermé en France, 58 ont ouvert, le marché s'est retourné. Il y a 10 ans, les ouvertures de site représentaient 45% des nouveaux emplois industriels du pays, aujourd'hui c'est 17%. Cela signifie qu'on n'ouvre pas de nouvelles usines, on fait simplement une extension de ce qui existe déjà créant moins d'emplois.
On est sur un agenda plutôt 2025. Les maires ont déjà été échaudés par la fin de la taxe d'habitation ils ont la main sur le colt. Aujourd'hui sur les 72 milliards d'impôts de production, l'État en prend 3,5 milliards, tout le reste part aux communes, départements ou régions. Le gouvernement a demandé aux chambres de commerce et d'industrie de plancher sur un moyen de faire baisser ces impôts de 400 millions d'euros. Les collectivités locales peuvent y trouver leur compte puisqu'en moyenne il n'y a qu'un projet d'implantation sur trois qui va au bout et souvent à grand renfort de subventions locales.
Le Plus
Darty propose un nouveau contrat de confiance, devenu surnaturel de la marque depuis 1973. À la fin du mois, la marque lancera un contrat de 9,99 euros par mois et couvrira l'entretien et le remplacement de vos appareils ménagers pendant 15 ans. La bonne nouvelle c'est que ça limitera l'obsolescence programmée des appareils. La mauvaise nouvelle c'est que ça représente un surcoût de 1.800 euros sur 15 ans.
La note
15/20 aux députés qui planchent sur le budget 2020. Désormais un grand PDG à la tête d'une entreprise française qui fait plus de 250 millions de chiffre d'affaires aura l'obligation de résider en France pour payer ses impôts en France.
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