"On sait où va l'argent" : où en est Duralex, un après sa reprise par ses salariés en Scop ?

Pari réussi pour Duralex. Un an quasi jour pour jour après sa transformation en Scop, l'entreprise connue pour sa vaisselle incassable a été sauvée par ses employés qui ont tous investi. Et les résultats de cette Scop (Société coopérative et participative) ont redonné du baume au cœur aux salariés, 17 ont même été recrutés et le bilan de cette fin d'année est dans le vert.  

Dans l'usine de La Chapelle-Saint-Mesmin, Bruno est conducteur de four. Il arbore fièrement sa tenue bleue de Duralex sur laquelle on peut lire "Made in France depuis 1945". À 59 ans, comme ses collègues, il est serein depuis la création de la Scop  .

"On sait où va l'argent, on sait comment ça fonctionne, assure-t-il au micro de RTL. Avec toutes les montagnes russes qu'on a eues au départ, c'est la meilleure chose qui a pu nous arriver de faire une Scop parce qu'en fait, jusqu'à présent, on a toujours eu des repreneurs qui étaient plus ou moins fiables, on va dire.

Il fait partie des 148 salariés qui ont adhéré à la Scop en échange d'un investissement de 500 euros. La région Centre-Val de Loire a promis son soutien sous forme de garantie bancaire et la métropole d'Orléans a racheté le site industriel. Pour Vincent Vallin, directeur stratégie développement de l'entreprise, Duralex a réussi en 12 mois à redresser la barre, mais doit continuer à s'adapter.

"Non seulement autour des arts de la table, mais aussi autour de l'art de vivre, considère-t-il, et qu'on fasse des produits Duralex de décoration. On termine l'année 2024 à 26,3 millions. Cette année, on est en marche pour faire 31. Si on veut sauver l'entreprise sans apport de financement externe supplémentaire, il faut rapidement atteindre 35 millions". 17 personnes ont été recrutées, ce qui porte à 243 le nombre de salariés sur le site historique de Duralex à La Chapelle-Saint-Mesmin.