Le rendez-vous est pris. Vendredi 15 août, Donald Trump et Vladimir Poutine se rencontreront en Alaska afin de trouver une issue au conflit que la Russie a déclenché en février 2022, la première depuis 2019 entre les deux hommes.
Claude Blanchemaison, ancien ambassadeur de France en Russie, reconnaît qu'il "y a beaucoup d'obstacles" à ce sommet. "Mais il va avoir lieu parce que les deux protagonistes veulent se rencontrer, pour des raisons différentes". D'un côté, le président américain travaille depuis des mois à la signature d'un cessez-le-feu "sans conditions, sans préparation militaire, sans force d'interposition". Il souhaiterait également "une reprise des relations économiques entre les deux pays", notamment pour que les grandes compagnies pétrolières américaines puissent avoir accès aux recherches pétrolières d'hydrocarbures dans le Grand Nord.
De son côté, Vladimir Poutine a toujours refusé le cessez-le-feu, et a affirmé vouloir "discuter du fond". C'est ce qu'il a pu faire lors de la visite, au Kremlin, de Steve Witkoff, mercredi dernier. Si la teneur de ce rendez-vous n'a pas été dévoilée, la presse polonaise a indiqué que l'envoyé spécial de Trump aurait proposé que la Russie continue d'administrer les territoires qu'elle occupe en Ukraine, mais sans pour autant que les États-Unis ne reconnaissent l'appartenance de ces territoires à la Russie.
L'échange de territoires, évoqué par Donald Trump, a de suite été balayé par Volodymyr Zelensky. "Toute décision qui serait prise contre nous, toute décision qui serait prise sans l'Ukraine, serait une décision contre la paix", a-t-il averti, ajoutant que "les Ukrainiens n'abandonneront pas leur terre aux occupants".
Il a également appelé ses alliés européens à prendre des "mesures claires" pour définir une approche commune. Ce qu'ont fait plusieurs dirigeants, ce dimanche, qui ont réitéré leur soutien à Kiev.
Initialement mis de côté dans ce dossier, plusieurs émissaires européens ont malgré tout pu échanger avec J. D. Vance, vice-président américain, lors d'une réunion en Grande-Bretagne, samedi. Une rencontre "pour leur faire croire qu'ils sont consultés", pour "leur passer de la pommade" et pour "les menacer", indique Claude Blanchemaison. "Parce que Trump ne veut pas que ce sommet soit un échec."
Mais les Européens ne dérogent pas à leur règle et veulent maintenir la pression sur Moscou, ce qui signifie "maintenir la menace de sanctions s'il n'y a pas de cessez-le-feu", poursuit l'ancien ambassadeur.
"Le cessez-le-feu, c'est une chose, mais il faudra bien discuter des sujets de fond, dont [l'échange de] territoires et les garanties de sécurité pour l'Ukraine", tempère Claude Blanchemaison.
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