À l'heure où les possibilités de stationnement se raréfient en ville, acheter des places de parking pour les mettre en location peut s'avérer plus rentable qu'un investissement immobilier classique.
Contrairement à ce qu'on pourrait penser, investir dans un parking "c'est accessible financièrement à quasiment toutes les bourses. Pour quelques milliers d'euros, mais même moins de 10.000 euros, on peut acheter une place de parking alors qu'un appartement, c'est souvent beaucoup plus cher", argumente Alexandre Lacharme auteur d'Investir dans les parkings en ajoutant : "C'est toujours plus rentable que de laisser son argent à la banque".
"Une place de parking, ça va coûter au minimum 5.000 à 7.000 euros. Donc pour ce prix-là, on peut avoir soit une toute petite place deux roues, c'est d'ailleurs la première que j'avais acheté dans une grande ville, ou bien dans une ville un peu plus rurale. Ou alors une place vraiment à la campagne pour 7.000 euros. Et ça peut aller jusqu'à plus de 50.000 euros, parfois dans les meilleurs quartiers des grandes villes", explique l'auteur dans Nous Voilà Bien !
Cela se loue ensuite "entre 45 euros pour un deux-roues en ville, jusqu'à 300 euros maximum pour les places dans les quartiers très prisés, très prestigieux, des grandes places. Mais, en moyenne un parking, c'est une centaine d'euros en France".
Les places de parkings à acheter se trouvent sur les sites des petites annonces en ligne entre particuliers ou les annonces de professionnels. "On peut acheter des parkings aussi aux enchères, on peut demander à son notaire. Parfois, ils (les notaires, ndlr) ont accès à des places de parking. Et puis le bouche-à-oreille, les gardiens d'immeuble, tout fonctionne", révèle Alexandre Lacharme.
Quand vous regardez une annonce, "il faut faire attention à plusieurs choses. C'est-à-dire aujourd'hui, si la place est en copropriété, il faut regarder les charges de copropriété qui sont souvent prélevées trimestriellement. Et c'est bien quand elles font moins de 20 euros ou à peu près", met en garde l'auteur d'Investir dans les parkings.
Il est possible de se lancer dans cette aventure si vous n'êtes pas en CDI ou que vous êtes à la retraite. "Si vous avez de l'épargne de côté, de l'épargne dormante dans ce cas-là, vous avez tout intérêt à la placer dans l'immobilier et en particulier dans les parkings", détaille l'auteur. Si vous avez un CDD ou que vous êtes en contrat d'apprentissage, "vous pouvez parfois faire un crédit de quelques milliers d'euros pour acheter un parking".
Ce type d'investissement est aussi "facile à gérer" : il n'y a pas de travaux à réaliser comme pour un appartement. "Donc c'est très simple : si c'est un box fermé, il y a simplement parfois la porte d'entrée à changer. Si c'est un garage en extérieur, il peut y avoir la toiture. Mais la plupart du temps, quand on investit dans une copropriété et que ce sont des places dites "ouvertes", là, c'est un marquage au sol. Il faut mettre un coup de peinture tous les dix ans seulement", ajoute Alexandre Lacharme.
"Il n'y a pas forcément un rendement maximum, cela dépend de l'exploitation que vous en faites. Ça dépend si vous mettez une voiture, ça dépend si vous mettez des deux roues. Je sais que toutes les grandes villes françaises sont intéressantes, même Paris", confie Alexandre Lacharme.
Si vous achetez votre place en tant que personne physique, c'est la fiscalité des revenus fonciers. "Donc ça va être un calcul très simple c'est votre tranche marginale d'imposition en fonction de vos revenus, plus les cotisations sociales", explique-t-il.
"Vous pouvez aussi acheter l'immobilier et les parkings via une société via une SCI. Et dans ce cas-là, vous pouvez choisir d'être assujetti à l'impôt sur les sociétés en option. Dans ce cas-là, ce sera moins taxé", ajoute Alexandre Lacharme.
Mais il y a aussi des inconvénients : la plupart des gens vont acheter en direct, donc oui c'est taxé. Mais si vous faites une bonne affaire, ce sera toujours rentable", conclut-il.