Énergie : quel avenir pour les centrales thermiques en France ?
ÉCLAIRAGE - Avec la disparition des centrales à charbon en 2022, les centrales thermiques vont diminuer dans l'Hexagone même si les centrales à gaz restent essentielles et ne vont pas fermer.

Alors que les émissions de CO2 sont au plus bas depuis trente ans en Europe, la France a diminué sa consommation ces dernières années, grâce notamment à ces centrales thermiques, qui produisent de l'électricité à partir de charbon ou de gaz. Actuellement, il ne reste plus que quatre centrales à charbon dans l'Hexagone : celles de Saint-Avold en Moselle, de Cordemais en Loire Atlantique, du Havre en Seine-Maritime et de Gardane dans les Bouches du Rhône ainsi qu'une dizaine de centrales au gaz.
Ces centrales ne produisent pas énormément puisque les centrales à charbon représentent environ 1% de l'électricité produite en France et celles au gaz, un peu plus 7%. À l'inverse, le nucléaire en produit 70% et les énergies renouvelables, 20%. Les centrales thermiques constituent des moyens de production d'appoint, qui sont utilisés lorsque tous les autres moyens sont indisponibles.
C'est le cas en hiver par exemple, quand il fait très froid et que tout le monde allume son chauffage électrique ou quand le parc nucléaire est en maintenance comme ce fut le cas aux mois de septembre et octobre en raison de l'épidémie de la Covid-19, où beaucoup de réacteurs nucléaires étaient à l'arrêt.
Les centrales à charbon compensées par les énergies renouvelables
D'ici 2022, il est question de fermer les centrales à charbon en raison de leur taux de pollution et même si les centrales à gaz polluent également, elles rejettent deux fois moins de CO2 et il n'est pas question de les fermer. La fermeture des centrales à charbon sera compensée par l'apport d'énergies renouvelables, qui seront deux fois plus d'ici 2030 mais aussi par le nucléaire.
Si le nucléaire ou les énergies renouvelables viennent à manquer, nous aurons recours à plus de thermique et il est d'ailleurs question d'ouvrir une nouvelle centrale à gaz à Landivisiau, en Bretagne, en 2023.
Il est également probable qu'on importe davantage à l'avenir, principalement d'Allemagne, car le marché de l'électricité est européen et la priorité est toujours donnée aux énergies renouvelables. Il arrive donc qu'on importe de l'électricité verte plutôt que de solliciter nos centrales à charbon ou à gaz, d'autant plus que l'électricité allemande est moins chère.