C'est une bonne nouvelle sur le front de l’emploi : le nombre d’embauches progresse. C’est ce que nous dit l’Urssaf, dans une note pour le moins encourageante. Le nombre de déclarations d'embauche de plus d'un mois, hors intérim, augmente d’1,9 % au deuxième trimestre de cette année. Ça représente 2.350.000 contrats signés.
D’autant plus que c’est déjà la deuxième hausse consécutive. En début d’année, les signatures de contrats repartaient dans le vert, de 0,4% donc à peine. Mais symboliquement, c'est important. Ça fait 6 mois que les patrons embauchent à nouveaux, de quoi mettre fin à une série noire de deux années et demie de baisse consécutives.
Ces chiffres ne sont pas ceux du chômage, ceux-ci, fournis par France Travail, seront disponibles mardi 29 juillet. Là, ce sont, ce qu’on appelle, les déclarations sociales nominatives, faites par les chefs d’entreprises. C’est obligatoire de prévenir l’Urssaf pour les patrons qui recrutent, sinon c’est du travail au noir.
L’Urssaf, pour rappel, c'est l’organisme chargé de collecter les cotisations salariales et patronales. Ce sont toutes ces lignes sur la fiche de paye qui servent à financer la protection sociale : l’assurance maladie, les allocations familiales, la retraite et le chômage.
En collectant davantage, l’Urssaf constate en temps réel l’augmentation du nombre de contrats. La bonne nouvelle, c’est que ce sont principalement des CDI. Pour ces contrats à durée indéterminée, les embauchent progressent carrément de 4,5%. Alors que les contrats courts à durée déterminée, 1 mois et plus sont en léger recul. Résultat, plus de 52% des contrats signés sont des CDI, un niveau jamais atteint, explique l’Urssaf.
Autre bonne nouvelle, ce sont essentiellement les entreprises de moins de 20 salariés qui signent le plus de contrats. Ce sont elles qui sont en première ligne quand l’économie va mal, qui gèlent les recrutements. Un signe positif donc, mais dire que c’est un signe de confiance retrouvée serait un peu optimiste, mais qui fait comprendre que l’inquiétude liée à la vague inflationniste est passée.
Une des raisons peut être trouvée du côté des créations d'entreprises. On évoque souvent les défaillances, qui ont été très élevées ces deux dernières années, en raison d'un rattrapage post-Covid, car les aides et le chômage partiel avaient permis à de nombreuses entreprises de rester à flot.
Mais une note de l’INSEE publiée le 23 juillet confirme que le secteur de la création d’entreprise est florissant. Elles sont en hausse de 3% au mois de juin. Depuis janvier, 575.000 sociétés ont vu le jour, se maintenant sur les mêmes bases que l'année précédente, une année record avec plus d'un million d'entreprises créées. Souvent des micro-sociétés, avec un seul emploi, d’autre sont simplement en sommeil, sans activité, mais quand même !
Paradoxalement, la situation politique n’est pas si mauvaise, puisqu’il y a un gouvernement et pas d’élection prévue avant les municipales de l’an prochain. Cela représente une amélioration par rapport à l'année dernière, marquée par la dissolution et la censure. En 2023 aussi, car malgré une majorité à l'Assemblée, la principale préoccupation des entreprises était de maîtriser l'inflation, notamment la flambée des prix de l'énergie. Depuis janvier, la situation s'est stabilisée. Il faudra cependant attendre septembre pour voir comment les choses évoluent avec le budget et si l'exécutif parvient à maintenir le cap.
Les grandes lignes du budget de François Bayrou ont été saluées par les patrons. Facile à entendre, c’étaient les seuls à applaudir. En effet, les efforts budgétaires se concentrent sur les particuliers, les collectivités et l'État. Aucune nouvelle taxe n'est prévue pour les entreprises et la contribution des plus grandes sociétés a été supprimée, avec un discours général encourageant à travailler davantage.
Bien que ces chiffres soient encourageants, il est important de les nuancer. D’abord, ils confirment que le secteur de l’industrie et le bâtiment souffrent. Il y a une baisse des embauches comprise entre 5% et 6% sur un an, à contre-courant de la tendance générale. Les 750 employés de l'entreprise sidérurgique NovAsco en Moselle en sont un exemple. À peine un an après sa reprise, l'entreprise, déjà en difficulté, pourrait nécessiter un nouveau repreneur. La désindustrialisation de la France se poursuit, illustrant une autre réalité.
Et certaines perspectives en termes de chômage sont assez sombres. L’OFCE, pessimiste, parle d’un retour à 9% de taux de chômage en 2027, alors qu'il est actuellement de 7,4.
Bien que ce taux ait légèrement augmenté au cours des deux dernières années, il reste relativement bas sur une période de 20 ans. Donc, on ne va pas bouder notre plaisir ce matin. Et garder ce petit rayon de soleil dans la grisaille ambiante : les patrons embauchent à nouveau.
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