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Image d'illustration de deux femmes dans un bureau.
Crédit : Christin Klose / dpa-mag / dpa Picture-Alliance via AFP
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En France, le taux d’emploi des 55-64 ans est de 58,4 %, bien en dessous de la moyenne européenne (64 %), et encore plus loin de l’Allemagne (74,6 %). Pourquoi un tel retard ? Et surtout, comment en sortir ?
Pour Sylvain Reymond, directeur général des Entreprises s’engagent, c'est une urgence : "C'est une priorité parce qu'en fait, il y a aujourd'hui 40% des actifs qui ont plus de 50 ans." Il souligne que "les entreprises pour être performantes, elles auront besoin de ces talents d'une manière ou d'une autre". À ses yeux, "on ne peut pas se priver des compétences des expérimentés qui constituent sans doute le premier capital d'une entreprise."
Ce retard français s’explique historiquement. Monelle Barthélémy du Club Landoy rappelle qu'en 1982 l'âge de départ en retraite était fixé à 60 ans. "Donc c'est vrai qu'on a aujourd'hui une image et des stéréotypes liés à l'âge qui sont aussi corrélés aux pratiques et à l'héritage qu'on a de ces 30 dernières années", explique-t-il. Ces perceptions ont des conséquences concrètes : 23 % des 50 ans et plus disent avoir été victimes de discriminations liées à l’âge.
Un appel est lancé à dépasser en France cette vision très binaire où l'on est soit entièrement en activité, soit entièrement à la retraite. Adapter le travail aux besoins des seniors, au niveau des horaires, du télétravail et du mentorat, devient une piste de plus en plus explorée. "Ça fait sens. Et c’est très apprécié", souligne Audrey Richard, présidente de l’ANDRH.
Cependant, la réalité sur le terrain demeure préoccupante avec 21 % des personnes âgées de 55 à 61 ans qui ne sont ni en emploi, ni à la retraite. Parmi elles, certaines sont épuisées, tandis que d'autres se trouvent en situation de handicap. Pour anticiper ces situations, la charte 50+, soutenue par des entreprises telles que le Club Landois ou L’Oréal, a été mise en place. "On démarre les entretiens de mi-carrière dès 45 ans dans certaines entreprises", explique Monelle Barthélémy. L’objectif : éviter que la santé ne devienne un obstacle irréversible.
Enfin, la législation à venir introduit un "contrat de valorisation de l’expérience" destiné aux personnes de plus de 60 ans. Il s'agit d'un CDI dont la date de fin est prédéterminée. Ce dispositif vise à rassurer les employeurs en leur offrant une visibilité sur la durée de l'engagement des salariés. Cependant, les syndicats expriment leur scepticisme, arguant qu'un CDI avec une date de fin connue s'apparente à un CDD.
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