La "vache à lait" après avoir été le "mouton noir". Il existe deux exemples du génie français, cependant invendables : l'EPR et le Rafale. Jusqu'en 2015, personne n'en voulait. Mais l'Inde a été l’un des premiers clients de ces avions de combat made in France.
Il y a d’abord eu l'Égypte, qui a brisé le "signe indien", et qui a acheté les 24 premiers appareils. Gros ouf de soulagement. En effet, pendant 30 ans (1er vol inaugural en 1986), personne n'en a voulu ! Les Sud-Coréens, les Hollandais, les Marocains et les Brésiliens avaient dit non.
Après l’Égypte, il y a eu le Qatar et l'Arabie Saoudite, avant l'Inde, qui en 2016, en a commandé 36. Et avec la dernière vente officialisée lundi 28 avril, la marine indienne va recevoir 26 avions de combat Rafale Marine. Il y aurait même une option sur 40 autres, alors que les tensions entre l'Inde et le Pakistan sont encore montées d'un cran ces derniers mois.
L'Inde, c'est 28 % des exportations françaises d'armes dans le monde. Un gros client !
À contrario, il n’y a pas beaucoup d’Européens qui figurent sur la liste. Mais les tensions avec Donald Trump vont peut-être changer les choses. Car le gros concurrent du Rafale, c'est le F 35 américain. La Serbie fait figure d’exemple. C’est le dernier client en date de la France. Le pays souhaite envoyer un message aux Européens en leur disant d’acheter français, car ils aimeraient, à terme, intégrer l'Union européenne.
La France a 300 appareils à livrer dans les 10 années qui viennent. Un Rafale fait travailler 7000 personnes pendant 2 ans et met à contribution 400 sous-traitants, dont les géants Safran ou Thales, mais aussi beaucoup de PME. Il y a 300.000 pièces détachées dans cet avion qui sont pratiquement toutes fabriquées en France. Des chiffres à garder en tête quand une municipalité refuse l'installation d'une usine Safran.
Un Rafale est vendu entre 70 et 80 millions d'euros pièce, sans compter les 4 millions d’euros par an d'entretien.
Avec un souci d'indépendance européenne vis à vis de Washington, les commandes risquent fort d’augmenter. On monte déjà en cadence chez Dassault. Alors que l’on sortait 13 avions par an en 2023, on en sortira 25 en 2025. Et l'entreprise veut monter jusqu'à 3 avions par mois. Elle va donc réduire la production des jets privés Falcon pour faire de la place dans les usines. La France a 150 appareils livrés à ce jour et doit en avoir 225 d'ici 2035, si l’on suit la Loi de Programmation Militaire.
Le Rafale est désormais le porte-drapeau de l’industrie française à l’international.
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