États-Unis : face aux attaques de Donald Trump, les scientifiques ripostent

Dès son investiture, Donald Trump a retiré les États-Unis de l'accord de Paris sur le climat et a supprimé des milliers de pages web fédérales mentionnant le changement climatique. Les scientifiques américains se retrouvent muselés, contraints de bannir certains termes de leurs recherches pour obtenir des financements. Cette situation a donné naissance au mouvement Stand Up for Science, qui s'est manifesté dans plusieurs villes américaines.

Les décisions de Trump ont des répercussions bien au-delà des frontières américaines. La désactivation des capteurs de pollution dans les ambassades américaines prive de nombreux pays de données cruciales sur la qualité de l'air. En Afrique, certains États dépendent entièrement de ces informations pour protéger leurs populations. L'Organisation mondiale de la Santé, qui intégrait ces mesures dans ses modèles, est également affectée.

La France tend la main

Face à cette crise, des universités françaises, comme Aix-Marseille et Toulouse, ont lancé des initiatives pour accueillir des chercheurs américains victimes de coupes budgétaires. Le programme "Un espace sûr pour la science" a déjà reçu des centaines de candidatures. L'État français a créé la plateforme "Choose France for Science" pour cofinancer l'accueil de ces scientifiques, bien que les critiques soulignent le manque de clarté des mesures.

Un statut de réfugié scientifique

L'idée d'un statut de réfugié scientifique a été proposée par François Hollande pour faciliter l'accueil des chercheurs en France. Dans le podcast Tout savoir sur, le climatologue Jean Jouzel, prix Nobel de la paix en 2007 en tant que membre du GIEC, nous parle de ses craintes pour la communauté scientifique et de son soutien à cette initiative de l'ancien président de la République qui vise à montrer que la science est en danger et qu'il est crucial de la protéger.