Défense : l'Inde va finaliser l'achat de Rafale et de sous-marins français

L'Inde s'apprête à faire l'acquisition de 26 avions et trois sous-marins militaires de la part de la France. Le pays s'investit de plus en plus avec le gouvernement français en matière d'armement et d'IA.

Un avion rafale en plein vol en Malaisie

Crédit : MOHD RASFAN / AFP

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À l'occasion du sommet pour l'action sur l'Intelligence Artificielle, le Premier ministre indien Narendra Modi se rendra à Paris pour coprésider l'événement les 10 et 11 février. Au cours de ce rendez-vous international stratégique, Modi et Emmanuel Macron devraient finaliser un accord négocié depuis deux ans et s'élevant à 10 milliards d'euros.

Celui-ci consiste en la signature officielle de deux contrats avec l'industrie de l'armement française. En tout, on compte 26 avions Rafale et trois sous-marins Scorpène. Narendra Modi, avait donné son feu vert de principe le 13 juillet 2023 à l'occasion d'une visite en France. Les deux pays ont développé un niveau de confiance élevé. D'après une étude de l'INFRI, l'Inde est devenue un "partenaire incontournable".

Un pays qui cherche à prouver son autonomie en matière de défense

Même si elle fabrique elle-même des avions ou des navires de guerre, l'Inde reste l'un des principaux importateurs d'armes de la planète. Le mercredi 12 janvier, le pays a également mis en service trois nouveaux bâtiments de guerre, dont deux navires de surface et un sous-marin conçu sur son sol. À cette occasion, Narendra Modi a célébré cette preuve "d'autonomie" de son pays en matière de défense.

Le Premier ministre, qui en est à son troisième mandat, souhaite moderniser son armement, datant pour l'essentiel de l'ère soviétique, notamment pour rivaliser avec son grand rival régional chinois. Les dépenses d'armement ont atteint en 2024 un pic historique de 15 milliards de dollars (14,5 milliards d'euros) en Inde, selon le ministère de la Défense, soit une hausse de 17% sur l'année précédente. Parmi les enjeux stratégiques et technologiques ciblés par Narendra Modi, la question de l'IA est aussi essentielle.

"l'Inde devrait être l'un des leaders de la révolution de l'IA"

Le Sommet pour l'action sur l'IA, à Paris, est un enjeu majeur pour l'Inde. Il rassemblera notamment des figures de la tech, comme le patron d'OpenAI, Sam Altman, s'était dit "prêt à collaborer" avec le pays le plus peuplé du monde pour l'aider à développer des modèles d'intelligence artificielle à bas prix, d'après l'AFP.

Sam Altman a aussi souligné que l'Inde représentait le deuxième marché d'OpenAI, le nombre d'utilisateurs de son robot conversationnel ChatGPT ayant triplé dans le pays en 2024. "L'Inde est un marché incroyablement important pour l'IA en général et pour OpenAI en particulier", affirmait le patron d'Open AI lors d'une réunion à huis clos avec des développeurs indiens, cité par l'agence Press Trust of India (PTI). "Je pense que l'Inde devrait être l'un des leaders de la révolution de l'IA", a-t-il ajouté.

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