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Georgia Meloni, le 15 février 2025, au Palais de l'Élysée
Crédit : Tom Nicholson / Getty Images via AFP
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L'ancien mauvais élève de la classe européenne, l'Italie, n'a plus grand chose à nous envier en termes de richesse par habitant. Le PIB par habitant d’un Italien est désormais égal à celui d’un Français, selon les derniers chiffres d'Eurostat. Il y a cinq ans, il était inférieur de 10%.
Une rimonta à l'Italienne, puisque l’écart avec l’Allemagne s’est également rétréci : il y a cinq ans, un Italien pesait, au plan économique, 24% de moins qu’un Allemand. Aujourd’hui, c’est 10% de moins seulement. Il s’agit de chiffres calculés avec la méthode des parités de pouvoir d’achat qui tient compte des revenus et du prix des biens et des services dans le pays : c’est un indicateur de niveau de vie.
On était habitué à se considérer comme les égaux des Allemands, devant une Europe du Sud à la traîne économiquement. Un constat qui n’est plus du tout vrai. Dans les faits, l'Italie a connu une croissance plus importante que la nôtre avec une augmentation du PIB par habitant de 3,9 % entre 2019 et 2022, contre 1,5% pour la France et 0,8% pour l'Allemagne.
Cette croissance s’explique en partie par le plan de relance européen post-Covid, évalué en centaines de milliards d’euros, et dont l’Italie a été la principale bénéficiaire. Une croissance qui a permis la création de 850.000 emplois sur les trois dernières années, soit bien plus que la France.
Une autre explication est moins flatteuse pour l'Italie, celle de la démographie. Nos voisins transalpins fait partie du club très fermé des pays d’Europe où le solde naturel, issu de la soustraction entre le nombre de naissance et le nombre de décès, est négatif. De plus, elle subit une émigration des jeunes, qui partent en masse à l’étranger.
En cinq ans, l'Italie a perdu 700.000 habitants. Or, quand la population diminue, la richesse par tête progresse mécaniquement. Il y a donc un effet d’optique dans la progression du PIB Italien par habitant, même si cela n’explique pas tout.
L'impact du gouvernement de Georgia Meloni n'est pas à négliger non plus. Elle a apporté la stabilité politique depuis deux ans et demi, à un pays qui ne l’avait pas connue depuis longtemps. Le chômage a baissé à 6% des actifs, soit un taux bien plus bas que celui de la France (7,4%). L’immigration illégale, un problème endémique, a été divisée par deux et les finances publiques ont été largement redressées.
Les seuls domaines où la France a réussi à marquer des points contre l’Italie, ce sont justement les finances, puisque nous détenons désormais le record du déficit le plus élevé et de la dette publique la plus élevée de la zone euro. Deux places longtemps occupées par Rome, que Paris détient désormais, et n’est pas près de lâcher.
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