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Voiture de la police italienne (image d'illustration)
Crédit : Romain Doucelin / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
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La fraude macabre a duré trois ans. En Italie, un homme de 57 ans s'est fait passer pour sa mère morte afin de toucher sa pension de retraite, allant jusqu'à se travestir.
La supercherie, qui s'est déroulée sans accroc pendant trois ans, a été découverte grâce à une employée municipale de Borgo Virgilio, une commune italienne située en Lombardie, le 11 novembre dernier. Ce jour-là, elle rencontre, à première vue, une personne âgée de 85 ans qui vient demander le renouvellement de sa carte d'identité.
Sur les images de vidéosurveillance de la mairie, la vieille dame apparaît les cheveux au carré, en tailleur jupe, avec du vernis sur les ongles et du rouge à lèvres. Un maquillage qui interpelle l'employée au guichet, de part son caractère grossier. Puis surtout, sous le fond de teint, se cache une barbe. Elle repère également des tonalités plus graves dans une voix faussement aiguë, mais aussi l'absence de rides sur ses mains.
Selon le maire de Borgo Virgilio, Francesco Aporti, tout est parti de "l'intuition de l'employée municipale". "Toutes ces bizarreries, je ne les aurais probablement pas remarquées sans elle", concède l'édile dans les colonnes du quotidien Corriere della Sera. "Il s’est présenté déguisé en vieille femme, maquillé et portant une perruque, avec une voix féminine et quelques fausses notes. Son cou était disproportionné", rapporte-t-il.
L'employée municipale a fait part de ses doutes à ses collègues, et la police locale a ouvert une enquête. Les autorités comprennent qu'il n'y a plus aucune trace de Graziella Dall’Oglio depuis plusieurs années. Il s’agissait en fait de son fils de 56 ans, se faisant passer pour elle. Un piège est alors tendu à l'imposteur : il doit se rendre au commissariat pour finaliser sa carte d'identité.
"Lors de l’interrogatoire, raconte le maire, il a avoué être le fils." Le corps momifié de sa mère a été découvert lors des perquisitions. Selon les premières constations, elle est morte de causes naturelles en 2022. Sa dépouille a été transportée à la morgue pour y être examinée.
Il s'agissait pour son fils, infirmier au chômage, de percevoir sa pension de retraite de 3.000 euros par mois. Le plus étonnant était que le fils "n’avait pas de problèmes financiers", souligne Francesco Aporti. Avec les loyers de trois propriétés, il disposait d'un revenu annuel de 53.000 euros par an.
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