L’inflation a
changé profondément le comportement des Français en matière de consommation. Selon une étude réalisée à la mi-avril par Harris Interactive pour Publicis Consultants, conduite auprès d’un échantillon d’un peu plus de 1000 Français de plus de 18 ans, il y aura un avant et un après la crise inflationniste. Elle révèle que seuls 9% des
personnes interrogées disent ne pas avoir changé leurs habitudes d’achat. Près des deux tiers voient même l’inflation s'étaler jusqu'en 2024. Ils estiment donc que le changement de comportement,
associé aux préoccupations environnementales, va perdurer.
Les dépenses indispensables, l’alimentation et l’énergie, ont le plus été modifiées ; soit par une réduction des achats,
soit par la recherche de promotions, pour les trois quarts des personnes. À l'inverse, les dépenses occasionnelles, comme les vêtements, les loisirs ou les achats culturels, ne
font l’objet de restrictions que pour 50 à 65 % des Français, selon les
catégories de produits. Les consommations non essentielles
étaient déjà faibles, voire inexistantes, dans le budget des plus modestes.
Pour l’énergie, cette diminution des consommations essentielle se traduit par une baisse de la température de son logement, par exemple. Plus de sept Français sur dix indiquent avoir réduit leurs dépenses dans ce domaine, et la grande majorité d’entre eux pensent conserver cette habitude. Pour l’alimentation, ce n’est pas tant diminuer le nombre de calories que se tourner vers les premiers prix et réduire ou supprimer les achats plaisir, et cela concerne 74 % de la population.
Les Français les plus modestes, les familles et les jeunes entre 24 et 35 ans sont particulièrement touchés par l'inflation. Les moins préoccupés sont aux deux extrémités de la pyramide des âges, les 18-24 ans et les plus de 65 ans. Un phénomène lié à la bonne situation relative des retraités français en termes de revenus, en particulier des "jeunes" retraités.
Selon l'étude, le coût des matières premières est considéré
comme très important dans les causes de l'inflation par 60 % des sondés. Viennent ensuite la guerre en Ukraine,
42 %, et la spéculation des entreprises, pour 41 % d'entre eux. L’augmentation des dépenses des États est
pointée par 39 % des répondants, et ils ont raison. Le "quoiqu'il en coûte" mondial, avec la création monétaire qui lui a été associée, a
été une cause de la hausse des prix.
Selon 46 % des sondés, la Russie est responsable de l'inflation. Ils estiment aussi que l’État et les
pouvoirs publics sont en cause, même si l’État français a distribué
des chèques et mis en œuvre le bouclier tarifaire pour l’énergie. À l'inverse, l’Union
européenne, n'est pas à incriminer. La grande distribution, dont on
peut penser qu’elle a au contraire joué un rôle important pour limiter la
flambée des prix. Mais les Français préfèrent les petits commerçants qui leur
semblent être, avec les associations de consommateurs, les meilleurs remparts
contre l’inflation.
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