C'est à peine croyable. L'État et la région Île-de-France se sont mis d'accord pour multiplier par trois, ce qu’on appelle la taxe de séjour dès le début de l'année 2024.
Cet impôt est payé par chaque personne qui réside dans un hôtel ou un camping, et dont le montant - par personne et par nuitée - varie en fonction des régions. L’objectif de ce coup de massue francilien, c’est de financer les transports publics. Il y a quelques années, la taxe de séjour avait déjà fait l’objet d’une augmentation pour financer le grand Paris.
La confédération des acteurs du tourisme a fait les calculs : aujourd’hui, une famille avec deux enfants qui séjourne dans un 3 étoiles paye 8,60 euros par jour, demain ce sera : 25,80 euros. Sur une semaine de séjour, ça fait 100 euros d’écart ! Pas pareil. Idem pour tous les déplacements professionnels, qui se voient renchéris. C’est évidemment un coup porté à la compétitivité de la destination parisienne, d’autant plus mauvais que c’est le second en quelques jours.
L'impôt qui frappe les concessions autoroutières et les grands aéroports français comme ceux de Paris, Lyon, Nice et Toulouse - va être augmenté. À l’origine, le gouvernement ne voulait taper que sur les autoroutes mais, pour être en conformité avec la loi, il a dû s’en prendre à toutes les grandes concessions. D’où les aéroports, victimes collatérales.
Ils vont évidemment refacturer ça aux compagnies aériennes, lesquelles se tourneront vers… le voyageur, en intégrant cette nouvelle charge dans le prix des billets. Là encore, quelques euros sans doute. Mais, mis bout à bout, ça commence à cuber. Et le projet est d’autant plus stupide qu’il épargne un aéroport en dessous du seuil comme Beauvais, la base des compagnies low-cost. Ces compagnies vont ainsi passer à côté de la taxe qui va frapper Air France.
Dans les deux cas - taxe de séjour comme taxe sur les aéroports - c’est une nouvelle contradiction avec l’engagement du président de ne pas augmenter les impôts.
On pourrait bien sûr se dire que la France est l’une des premières destinations touristiques mondiales, qu’elle a un patrimoine culturel attractif, et qu’elle va accueillir événement un sportif planétaire avec les Jeux olympiques. Donc pas de risque. Ça serait de la courte vue.
Le sujet, ce sont les sommes que vont débourser sur place ces touristes, dans notre économie. Or, en France, les touristes dépensent moins que dans les autres destinations européennes, car la durée de séjour plafonne chez nous, à un peu moins de sept jours. Ces nouvelles taxes ne vont rien arranger.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte