Le Qatar nous le connaissons surtout en France parce que c’est le propriétaire du PSG, le club de foot parisien. Mais c’est d’abord un micro-état de la péninsule arabique, un émirat de la taille de la Lozère, avec trois millions d’habitants, et c’est l’un des États les plus riches du monde : c’est le 4ᵉ PIB par habitant le plus élevé de la planète, plus de deux fois le nôtre.
Il tire sa richesse de l’or noir et plus précisément du gaz, dont il est un des premiers producteurs mondiaux. C’est aussi le pays de l’argent dépensé sans compter. Il y a des folies architecturales à profusion, un État providence très généreux pour les seuls nationaux, et des participations dans les plus grandes entreprises mondiales, comme Volkswagen, par exemple.
C’est sur son territoire que sont installés les dirigeants du Hamas, l’organisation responsable des massacres en Israël. Et c’est le seul pays à avoir de bonnes relations à la fois avec les États-Unis, allié d’Israël, et l’Iran, soutien du Hamas.
C’est la real politique. Les Qataris se défendent en expliquant que leur accès au Hamas permet des négociations qui seraient impossibles si les terroristes étaient installés en Syrie ou au Yémen, coupés du monde. Mieux vaut Qatar que jamais, nous disent-ils et les Américains les ont encouragés, indirectement, à maintenir ce lien.
L’Émirat hébergeait aussi les Talibans, lorsqu’ils avaient été chassés d’Afghanistan. Ça leur a permis de servir de canal pour organiser l’évacuation du personnel afghan qui travaillait pour les États-Unis, au moment du retrait calamiteux de l’Amérique, il y a deux ans.
Ils ont aussi contribué à faire libérer des otages ukrainiens, joué les médiateurs entre l’Amérique et l’Iran, entre l’Amérique et le Venezuela. C’est leur positionnement stratégique, être un intermédiaire. Une sorte de SOS dépannage pour les crises terroristes.
Ça leur permet de rester un interlocuteur essentiel des États-Unis, dans une région explosive où les conflits abondent, ça les protège. Ce levier d’influence est prolongé, au plan économique, par le développement du secteur logistique, là encore, il s’agit d’établir un lien entre les pays, commercial cette fois-ci, et bien sûr par l’essor d’une compagnie aérienne de premier plan mondial, Qatar Airways.
La France et le Qatar ont des relations importantes. Le pays est propriétaire de nombreux actifs de prestige en France, outre le PSG, Le grand magasin le Printemps, l’hôtel Carlton à Cannes, le Royal Monceau à Paris… 25 milliards d’euros au total. Nicolas Sarkozy avait d’ailleurs consenti un régime fiscal très avantageux aux investisseurs qataris, à la fois le gouvernement et la famille de l’émir : exonération de toute plus-value sur l’immobilier.
Un régime qui a été maintenu par ses successeurs, et qui est toujours en vigueur aujourd’hui. Par ailleurs, TotalEnergies a récemment signé avec l’émirat un important contrat d’approvisionnement en gaz liquéfié pour la France, c’est l’un des contrats les plus longs jamais signés, puisqu’il court jusqu’en 2053.
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