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Égalité femmes-hommes : quelles sont les solutions pour réduire l'écart ?
PODCAST - Depuis le 6 novembre à 11h25, les Françaises travaillent symboliquement gratuitement, compte tenu des inégalités de salaire avec les hommes. Bien qu'i y ait eu des avancées notables, est-ce suffisant ? Dans ce nouveau "Focus", Martial You reçoit Dominique Carlac'h, membre du comité exécutif du MEDEF et présidente-fondatrice du réseau "Femmes du Medef" et Rebecca Amsallem, de la newsletter "Les Glorieuses".
Des personnes travaillant dans un centre d'appels téléphoniques.
Crédit : Jack GUEZ / AFP
L'institut Eurostat indique que dans l'Hexagone, les hommes ont en moyenne des salaires de 15,4 % plus élevés que les femmes. L'année dernière, le pourcentage et était de 15,8 %. Un chiffre en légère baisse, alors peut-on dire que ça va mieux ?
Pour Rebecca Amsallem, rédactrice de la newsletter Les Glorieuses, la réponse est claire : "La première année qu'on l'a fait, c'était en 2016. L'écart de rémunération entre les femmes et les hommes était de 15,1 %. Aujourd'hui, elle est de 15,4 %. Je n'ai pas envie de dire que ça va moins bien, mais je ne peux pas non plus dire que ça va mieux. Ça stagne et ce n'est pas bon signe", explique-t-elle.
Cette fine baisse des inégalités est tout de même relevée par Dominique Carlac'h, membre du comité exécutif du MEDEF et présidente-fondatrice du réseau Femmes du Medef. "Il y a une prise en compte sérieuse, réelle et nécessaire de la place des femmes dans les entreprises."
Quelles sont les solutions ?
Selon la présidente du réseau Femmes du Medef, la solution se trouve dans un cadre plus large que la recherche d'égalité de genre. "On a aujourd'hui dans les entreprises un problème majeur qui est d'attirer les talents, de les fidéliser et de les engager. Dans un projet d'entreprise, cette question n'est pas genrée. Que ce soient les hommes ou les femmes, il faut attirer, fidéliser et donc la réponse ne peut pas être genrée."
L'une des contraintes majeures est aussi la part des femmes travaillant dans la filière industrielle. Dans les écoles d'ingénieurs, seulement 25 % sont des femmes. Il est donc impératif pour Dominique Carlac'h, de donner davantage de la visibilité à ces femmes. "Il faut rendre visibles les talents et augmenter les viviers. Aujourd'hui, c'est un peu la méthode des entreprises, aller identifier les talents et de manière genrée. Et cette année, il y a quand même 30 % des entreprises, toutes confondues, PME, grands groupes qui ont consacré une enveloppe dédiée et estampillée", souligne-t-elle.
Une augmentation des salaires pour les "métiers féminisés" peut aussi contribuer à la baisse des inégalités selon la rédactrice de la newsletter "Les Glorieuses" : "Ce qu'on prône, c'est une revalorisation des métiers où il y a beaucoup plus de femmes. Par exemple, il y a plus de 96 % de sages-femmes qui sont des femmes. Il y a plus de 94 % du corps infirmier qui sont des infirmières, plus de 70 % des instituteurs qui sont des institutrices."
