E-commerce : qu'est-ce que les "dark patterns", ces pratiques commerciales trompeuses ?
Les sites d'e-commerce peuvent abriter des arnaques et des pratiques trompeuses, malgré leur interdiction en France depuis 2024. Découvrez plusieurs de ces pièges tendus aux consommateurs.
Le monde de l'e-commerce est un vrai Far West qui donne l'envie de pousser un coup de gueule contre ce qu'on appelle les "dark patterns" ou les pratiques commerciales trompeuses. En théorie, elles sont interdites en France depuis 2024, mais en pratique, elles persistent et on découvre presque chaque jour de nouveaux sites et de nouvelles pratiques, il y a réellement de quoi s'inquiéter.
La dernière mentionnée à l'antenne de RTL concernait les sites d'achat de vêtements, faisant croire qu'ils vont bientôt fermer à cause de la concurrence. Ainsi, on crée un sentiment de bonnes affaires avec comme sous-entendu, "dépêchez vous, profitez en pour acheter à prix de liquidation avant que ça ferme". Évidemment, c'est faux parce que malgré l'annonce d'une fermeture de ces sites le soir à 23h59 précisément, ils sont toujours ouverts le lendemain, voilà donc une pratique commerciale trompeuse.
Quelles autres arnaques similaires se retrouvent dans le monde des sites de e-commerce ?
Il y a déjà la promesse mensongère de soldes. Voilà des semaines que de nombreux sites se disent en soldes. C'est évidemment faux, puisque les soldes ne démarrent que mercredi 25 juin prochain. Donc, chaque fois que vous voyez aujourd'hui "soldes" sur un site, vous êtes sur l'un de ces sites dont les pratiques commerciales sont trompeuses.
Mais il n'y a plus rusé encore, créer l'urgence d'achat via un scénario le plus crédible possible. C'est le cas pour une pseudo-créatrice de bijoux, Clara Beatriz, également le nom du site. Celle-ci part soi-disant à la retraite et assure vider son stock, mais là encore, c'est faux. La photo de la pseudo-créatrice est manifestement générée par intelligence artificielle, pour preuve, on la retrouve sur d'autres sites. Et puis, quand vous furetez sur le site, vous finissez par trouver l'adresse pour renvoyer l'article que vous auriez acheté, en cas d'achat non satisfaisant. Cette adresse se trouve en Chine ! Donc en fait, ce n'est pas une créatrice de bijoux qui part à la retraite, c'est un petit malin qui a imaginé une belle histoire pour vous faire croire qu'il faut vite acheter des bijoux qui sont finalement made in China.
Ce type d'arnaques est terrible, car à force, on va finir par conseiller de ne pas acheter ailleurs que sur les grands sites internet connus qui, eux, évidemment, ne s'amusent pas à ça parce qu'ils sont dans le radar quasiment quotidien de la DGCCRF. Force est de constater que dans l'immédiat pour ce phénomène, la DGCCRF regarde ailleurs.
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