Vêtements : la technique de certaines boutiques en ligne pour profiter des difficultés du secteur textile

Dans le contexte économique actuel, marqué par des crises successives, certaines entreprises exploitent la situation pour tirer profit des consommateurs. Les difficultés du secteur de l'habillement sont un exemple, avec des problèmes illustrés notamment par Naf Naf, à nouveau placée en redressement judiciaire. 

On peut aussi aller plus loin en dénonçant les pratiques commerciales douteuses qui prolifèrent sur Internet. Le marasme du secteur textile ne fait pas que des perdants. Pour certains, il représente une opportunité lucrative. Une technique commerciale en vogue consiste à simuler la fermeture imminente d'une marque, promettant ainsi des prix extraordinaires, façon liquidation, pour attirer les clients. Il ne s'agit pas d'une arnaque à proprement parler, mais d'une stratégie bien ficelée.

Annoncer une fermeture pour attirer les client en quête de bonnes affaires

Par exemple, un post sur Facebook, publié le 31 mai 2025 informe qu'une boutique en ligne, "Charlotte Lyon", annonce sa fermeture. Le message, affirme que la boutique "va fermer ses portes, les grandes marques prennent le dessus, et il est devenu de plus en plus difficile pour les petites maisons comme la nôtre de survivre."

Ce message semble crédible, d'autant plus qu'il est renforcé par un détail personnel : "Ce n'est pas la seule raison de la fermeture, ma fille attend son troisième enfant, et je souhaite embrasser pleinement mon rôle de grand-mère."

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L'objectif est clair : convaincre les consommateurs que la fermeture est réelle et imminente, les incitant ainsi à profiter de prétendues bonnes affaires. Cependant, on peut avoir des doutes quant à la véracité de cette fermeture.

Le site de la boutique en question proposait une "vente avant fermeture" jusqu'à minuit. Le lendemain, le même message était affiché, et il en était de même le lundi suivant. Cette répétition quotidienne de la "vente avant fermeture" montre à quel point cette technique est bien rodée.

Quant aux prix, bien que des remises importantes soient affichées, il est difficile de juger de leur authenticité. Par exemple, une chemise affichée à -80% sur un prix d'origine de 170 euros, sans mention de la matière, suscite des doutes. Est-ce du coton, du lin ou du polyester ? Comme souvent pour les vêtements importés de Chine, il est permis de douter que le prix d'origine soit réellement de 170 euros.