L'économie marche au ralenti et beaucoup de secteurs sont à l'arrêt. C'est le cas également pour le marché immobilier. Il ne se passe plus rien, à une période en principe critique. Sur les deux mois de mars et d'avril, habituellement 20% des promesses de vente de l'année sont signées, puisque les familles qui acquièrent veulent généralement déménager pendant l'été, entre deux années scolaires.
Il n'y a plus de visites, puisque toutes les agences sont fermées et que la visite d'un logement n'est pas un motif valable de sortie du confinement. Il n'y a donc quasiment plus de signature puisque les études de notaires sont également fermées. Il n'y a ainsi plus aucune transaction.
En interrogeant plusieurs notaires, tous disent que nombre d'acheteurs se sont dégagés de leur compromis de vente, lorsqu'ils le pouvaient, car il y a toujours un délai de rétractation. Soit parce qu'ils avaient peur de perdre leur emploi, et ne voulaient plus s'engager. Soit, à Paris, parce qu'ils espèrent que les prix vont baisser à cause du coup d'arrêt.
Pour le moment, il n'y a plus de prix, puisque le marché est interrompu. Pour la suite, tout dépendra de la demande, qui elle-même résulte de la confiance dans l'avenir des ménages. Autant dire que le facteur-clé, ça n'est même pas la durée du confinement, c'est la reprise économique, son calendrier et son intensité.
Si
l'on s'en tient aux chiffres donnés par le Premier ministre à l'Assemblée nationale mercredi 1er avril, il y a 3,6 millions de salariés au chômage partiel en
ce moment, c'est à dire 20% des salariés du secteur privé, soit un salarié français
sur 5. Et ce n'est pas fini, ces chiffres vont encore progresser. Cela veut dire 20% d'acheteurs en moins demain, quand bien même nous pourrons rouvrir
les agences immobilières.
En principe, quand la demande
chute, les prix baissent, surtout après une période de folie comme celle que
nous avons connue dans les grandes villes françaises. Pendant un temps les
transactions se gèlent, et comme il y a toujours des personnes qui sont obligées de
vendre, elles baissent leur prix pour attirer le chaland. On a connu cela en
2009, et dans les années 1990, après la guerre du Golfe, qui avait
déclenché une baisse des prix sur plusieurs années.
Les professionnels ne veulent pas dire que les prix risquent de baisser, surtout en ayant connu des vaches très grasses. Il suffit de voir le nombre d'agences immobilières dans votre ville. Ils ont connu de belles années, et ils n'ont pas envie que cela se termine. On les comprend.
L'analyse de bon sens conduit à penser qu'avec une crise économique inédite dans sa profondeur, l'immobilier prendra un coup sévère. Mais, c'est vrai que les banques sont fortement incitées à ne pas interrompre les financements, contrairement à ce qui se passe habituellement dans les crises. Et ce qui est vrai également, c'est que face au grand bazar des marchés financiers et alors que tous les états vont s'endetter de façon considérable et déraisonnable, les investisseurs peuvent peut-être se tourner vers la pierre.
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