Cela ne fait que quelques jours que des millions de Français sont confinés chez eux. Une mesure drastique qui a pour but de lutter contre l'épidémie de coronavirus. Mais bien que la raison soit d'importance capitale, il est déjà compliqué pour plusieurs de nos concitoyens de rester enfermés, et plus de 4.000 personnes ont été verbalisées pour s'être trouvées dans la rue pour des raisons jugées non primordiales par la maréchaussée, lors de la seule journée de mercredi 18 mars.
Pour bien vivre le confinement et le télétravail, respecter les règles de santé publique, et ce sans en arriver à un point de rupture psychologique, il faut avoir une certaine discipline et de l'organisation. Et cela commence par repenser son espace, dans un moment où l'espace de travail et de vie privée se confondent et peuvent engendrer une confusion néfaste au bout de quelques jours ou semaines.
Le télétravail en plein confinement "nous touche dans notre rapport à l’espace vital", explique pour RTL.fr Catherine Gadea, sophrologue et somatothérapeute à Paris. "Là où, avant, notre espace vital pouvait s'ouvrir à l’extérieur, on se retrouve à devoir se recentrer", précise-t-elle. Il n'y a ainsi plus de "distance géographique" entre les espaces de travail et de vie privée, intime. Il va falloir en quelque sorte la créer.
Catherine Gadea préconise ainsi "d’alléger son appartement, de faire du tri, d’éviter le désordre". "On peut mettre les objets dans une caisse ou à la cave si on en a une", illustre-t-elle. Et ce pour "recréer une circulation nouvelle, renouveler notre espace", explique notre intervenante. "Il n’y a plus ce déplacement vers l’extérieur, c'est nécessaire de remettre de la circulation chez soi", schématise-t-elle.
Il faut au maximum "avoir un espace au mieux clos, au pire dédié, dans lequel on n’est pas dérangé par la machine à laver, les enfants ou le conjoint", abonde Vanessa, psychologue sociale. Il faut délimiter les espaces dédiés à chaque activité, car les circonstances les font brusquement fusionner. Une entreprise compliquée pour beaucoup de Parisiens, cloîtrés dans des espaces réduits. C'est pour cela qu'il faut un travail sur soi-même.