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Le ministère de l'Économie et des Finances, communément appelé "Bercy" (illustration)
Crédit : AFP / FRED DUFOUR
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Quelle trajectoire pour les Finances publiques en 2024. Le budget de l'État pour 2024 est dévoilé ce mercredi 27 septembre à Bercy. Il sera, ensuite, présenté lors du Conseil des ministres qui se tiendra à l'Élysée. Et ce, avant d'arriver devant les députés et les sénateurs dans le cadre du projet de loi de finances.
Mais avant de rentrer d'évoquer les grandes lignes de ce à quoi il pourrait ressembler, expliquons d'abord de quoi il s'agit. Pour caricaturer, le budget, ce sont les sous de l’État et ce qu’il en fait. Il est composé d'un côté de ses recettes - les impôts et les taxes comme la TVA - et de l'autre de ses dépenses. On peut notamment citer les rémunérations de près de six millions de fonctionnaires, le versement des prestations sociales et le financement des grandes orientations politiques, ministère par ministère.
Le budget doit impérativement être voté à l’Assemblée nationale, avec possibilité d’utiliser sans contraintes, le 49.3. C’était le cas en 2022. Enfin, il concerne toujours, l’année suivante. Ce qui est présenté ce mercredi, c’est donc le budget 2024.
Traditionnellement, le ministère qui reçoit le plus d’argent est celui de l’Éducation nationale. Pour 2023, il avait reçu 60 milliards d’euros. Suivent les Armées (44 milliards), puis la Transition écologique (27 milliards), l'Intérieur (16 milliards) ou encore la Justice (10 milliards d'euros).
On connaît d'ores et déjà quelques pistes sur ce qui sera annoncé ce mercredi. On sait, par exemple, que sept milliards d’euros supplémentaires seront allouées à l’écologie. La "Défense" au sens large devrait récupérer quatre milliards. Il y aura une rallonge pour l’Éducation nationale. Un moyen de financer le pacte enseignant qui permet d’augmenter la rémunération de certains professeurs.
Mais le principe d’un budget, c’est l’équilibre. Pour augmenter certains crédits, il faut soit : faire rentrer plus de sous dans les caisses de l’État, soit réduire les dépenses ailleurs, soit emprunter. Pour l'année 2024, ce sera un mélange des trois. Afin de réduire les dépenses, Bercy prévoit 16 milliards d’économies : avec, notamment, la suppression du bouclier tarifaire pour le gaz, la réforme de l’assurance chômage ou encore la suppression de certains dispositifs comme celui dit de la "Loi Pinel".
Pour les sous qui rentrent, l’État va récupérer, en 2023, 209 milliards d’euros via la TVA, soit neuf milliards d'euros de plus qu'en 2022. Et ce, grâce à l’inflation. Paradoxalement, ou pas, la baisse de l’impôt sur les sociétés a engendré de la croissance et rapporté 25 milliards d’euros supplémentaire. Mais ça ne devrait pas suffire.
La France va donc, encore, devoir s'endetter. Autour de 4,5% du PIB, soit un peu plus de 100 milliards d’euros. C’est proportionnellement moins que le dernier budget, mais largement au-dessus des 3% qui est l’objectif européen. La dette globale, de 3.000 milliards d’euros, va en conséquence gonfler encore un peu plus.
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