Appelons un chat un chat. Appelons une dette une dette. Et appelons la rigueur la rigueur. Et les efforts les efforts !
Franchement, ça serait plus simple et plus clair pour tout le monde. Mais faire simple, c'est compliqué. Quand vous faites de la politique, il ne faut pas faire peur, pas casser le moral, pas trop alarmer les Français.
Alors ça donne des contorsions de vocabulaire, des formules alambiquées. Et dans le genre, celle de Gabriel Attal mercredi 12 juillet dans Le Figaro mérite d'être citée : "Ça serait mentir que de dire qu'il n'y aura pas un effort global demandé à tous les Français". Je vous le traduis : "Il y aura des efforts à faire !" ou bien "Oui on va tous vous demander des efforts supplémentaires."
Dis comme ça, ça ne fera plaisir à personne, mais au moins tout le monde comprendra !
Sur le plan budgétaire, la situation est grave. Et je souris des mots de Gabriel Attal, mais il ne s'agit pas de lui faire un procès, ni à lui, ni à son compère de Bercy Bruno Le Maire. Juste de constater que personne ne veut écouter ce qu'ils nous disent du bout des lèvres depuis plus d'un an. "La France est à l'euro près. C'est la fin du quoi qu'il en coûte, ce serait mentir que de dire que...".
Ça n'imprime pas et sûrement parce que depuis le Covid-19, les milliards ne veulent plus dire grand-chose, puisqu'ils ont coulé à flots pendant des mois, alors qu'on nous disait que c'était impossible.
Sûrement aussi parce que le président nous a dit une fois que c'était "la fin de l'abondance", mais qu'il a l'air depuis de signer des chèques à tour de bras. Mais aujourd'hui, la dette a explosé. Les taux d'intérêt à 10 ans, ceux auxquels la France emprunte sur les marchés, ont grimpé bien plus vite que prévu ces derniers mois.
La France a emprunté près de 270 milliards d'euros pour faire tourner la machine cette année. Tout ça va peser sur nous, année après année. Il faut sûrement le dire encore plus fort, parce que la France, là, c'est un type en soirée qui continue de picoler en espérant repousser sa gueule de bois. Mais aux dernières nouvelles, ça n'a jamais fonctionné.
Alors le plan est de couper dans les dépenses dès qu'on le peut, continuer de s'attaquer aux fraudes, contrôler notamment davantage les arrêts maladies ou encore en finir avec les contrats aidés. Ce sont les annonces de Gabriel Attal. Et sûrement baisser les impôts moins vite que prévu.
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