Une révolution à marche forcée. Le groupe Auchan a annoncé mercredi 9 septembre la suppression de 1.475 postes et un saut vers le e-commerce afin de tenter de se relancer. Il s'agit du 3e plan en 3 ans pour le groupe du Nord, mais le mouvement s'est accéléré ces derniers mois avec le confinement et les changements d'habitudes de consommation des Français.
Auchan avait tout misé sur l'hypermarché, le groupe intégré, la grande surface en périphérie de grande ville. C'est Auchan qui était derrière le projet EuropaCity dans le Val d'Oise, un immense complexe commercial. Mais ce modèle-là ne répond plus à la demande d'aujourd'hui. On fait toujours ses courses au supermarché, mais moins et avec des attentes différentes.
Les 3/4 d'entre nous continuent à aller dans une grande surface pour faire ses courses, mais nous diversifions les magasins pour acheter la viande, le poisson. Le bio ne représente que 6,1% de nos achats de produits alimentaires et ces produits sont achetés une fois sur deux en grande surface.
Mais 1/4 des clients font aussi leurs courses avec une application du type Yuka pour voir si ce qu'ils achètent est de bonne qualité. Et quand le résultat est mauvais, ils changent de produits.
Et le confinement a encore accéléré le phénomène, le changement des pratiques de consommation. Dans le plan d'Auchan, on constate qu'il n'y a pas de suppression de postes de caissières au programme.
C'est assez nouveau pour un groupe de la grande distribution. Car, les caissières ont été les premiers de cordée, les héros du confinement et on s'est rendu compte qu'on avait besoin de lien humain dans un monde où l'on se promène masqué.
Selon les chiffres du Drive donnés par le cabinet Nielsen : "Tous les acteurs sont traversés par ces changements de comportement." C'est ce qu'expliquait Alexandre Bompard, le patron de Carrefour aux Universités d'été du MEDEF, il y a 10 jours.
Des retraits d'argent sans contact seront bientôt possible. Le leader des fabricants de distributeurs de billets compte changer 60% des DAB d'ici 5 ans en les équipant d'un système qui permettra de passer sa carte bancaire au-dessus d'une borne pour retirer ensuite de l'argent.
0/20 à loto-du-patrimoine.fr. Un an que les équipes autour de la mission Stéphane Bern essaient de trouver qui se cache derrière ce nom de domaine qui n'a rien à voir avec la mission pour restaurer nos monuments. Mais le nom de domaine a été pris avant et c'est devenu une boutique en ligne.
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