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Cotisations URSSAF (illustration)
Crédit : SEBASTIEN LAPEYRERE / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
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Il y a des régions où l’on reçoit beaucoup d’aides, et d’autres où l’on paye plus d’impôts qu’on ne reçoit d’aide. François Ecalle, le spécialiste des finances publiques, a fait des calculs, disponibles sur son site Fipeco, à partir des données de l’INSEE. Il a calculé la contribution financière des différentes régions à la redistribution en France.
Il faut d’abord comprendre que la redistribution, c’est les prestations sociales, les diverses allocations, et les retraites, ainsi que les services publics, qui mettent à disposition des Français des biens gratuits ou à faible prix (éducation, santé, police…).
En moyenne, cette redistribution est de 4.400 euros par Français et par an. Cela signifie qu’une personne reçoit, en net, 4 400 euros, une fois qu’on a retiré ce qu’elle paye en impôts et cotisations sociales.
Mais si tout le monde reçoit plus qu’il ne donne, on peut se demander d’où vient cet argent. Il s’agit des impôts payés par les ménages, mais aussi par les entreprises. Il y a aussi une part non négligeable qui est financée par le déficit budgétaire, à hauteur de 200 milliards d’euros par an.
De plus, ces 4.400 euros sont une moyenne. Quand on regarde par région, il y a d’importantes différences. Tout d’abord, l’Île-de-France est en négatif, avec -1.600 euros par habitant. Cela signifie qu’en moyenne, un Francilien donne, en moyenne, 1.600 euros de plus que ce qu’il reçoit en transfert. L’Île-de-France est la seule région déficitaire.
S’il y a des disparités sur le territoire, on peut se demander quelles régions reçoivent le plus. Il s’agit des régions ultramarines, notamment la Guadeloupe, la Martinique et la Réunion. En moyenne, les habitants reçoivent 8.400 euros par personne et par an. C’est tout de même près de deux fois plus que la moyenne nationale. Mais il est important de préciser que le coût de la vie y est bien plus élevé qu’en métropole.
Pour la métropole, ce sont la Corse, la Nouvelle-Aquitaine et l’Occitanie qui reçoivent le plus. Au milieu du tableau, on trouve Rhône-Alpes, légèrement en dessous de la moyenne, et Grand Est et Pays de la Loire, juste au-dessus.
Il y a deux facteurs pour expliquer ces écarts. D’abord, il y a la part de cadres et de hauts revenus dans les régions concernées. Les hauts salaires sont proportionnellement plus nombreux en Île-de-France qu’ailleurs. Ceux-là payent donc plus d’impôts que les autres. Ils font alors chuter le montant moyen du transfert net. Il faut aussi rappeler que la région concentre un tiers du PIB français.
L’autre élément, c’est la part de retraités. Un nombre élevé de retraités fait monter mécaniquement la part de la redistribution. Par exemple, en Nouvelle-Aquitaine, plus d’un habitant sur quatre est retraité. Pour l’outre-mer, il faut ajouter bien sûr les aides spécifiques destinées à compenser l’éloignement.
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