Un maire interdit le MMA dans sa ville par crainte de rixes
Dans le Val-de-Marne, un maire a décidé d'interdire l'enseignement du MMA. Il craint que les violences augmentent dans sa ville en raison de ce sport de combat.
À Villiers-sur-Marne, dans le Val-de-Marne, il n'y aura pas de cours de MMA dans les équipements municipaux. Début septembre, le maire LR de la ville a décidé d'interdire le sport de combat dans un gymnase municipal, car il craint une hausse des violences dans sa ville. Pourtant, au mois de juin, l'association "On fait les choses" avait obtenu une autorisation de la mairie. Des cours de MMA sont ensuite dispensés dans le gymnase principal.
Cependant, après trois sessions, le maire, Jacques-Alain Bénisti, est revenu sur sa décision : "Tant que je serai maire, je n'autoriserai jamais une telle activité", a-t-il affirmé. Il craint que le sport de combat ne favorise les rixes entre jeunes. Josué Drack, membre de l'association et professeur d'arts martiaux, ne comprend pas cette décision : "Dans les arts martiaux, il y a discipline, il y a honneur, il y a un côté pédagogique", a argumenté le bénévole.
Josué Drack a proposé d'établir un règlement intérieur, mais n'a pas obtenu de réponse du maire. Pourtant, ces cours de MMA étaient demandés par les habitants puisque, quatre fois par semaine, une vingtaine d'adhérents étaient présents à chaque session, des jeunes, des étudiants, mais aussi des adultes, qui souhaitaient découvrir un nouveau sport.
Anissa, une psychologue en hôpital psychiatrique, venait chaque semaine. "Pouvoir extérioriser, pouvoir se défouler, pouvoir se sentir forte… C'est hyper important pour garder un équilibre dans sa vie de tous les jours", a-t-elle confié. Pour répondre à la demande des habitants, l'association a déplacé ses cours de MMA dans un dojo privé.
Le MMA a longtemps été critiqué, jugé trop violent. Sa pratique est autorisée en France depuis 2020. Le président de la fédération française de boxe, qui chapeaute le sport de combat, a écrit au maire de Villiers-sur-Marne pour lui rappeler qu'il n'avait aucun droit de s'y opposer.
