Depuis 50 ans, Gérard exerce à Toulouse le métier de charcutier avec la même énergie, le même enthousiasme. Pourtant, chaque jour de marché commence très tôt à Victor-Hugo. Dans le plus grand marché couvert de France, il est 5h45, Gérard Garcia est déjà en pleine forme. Quatre salariés sont aujourd'hui à ses côtés. "On se met en place, on a pas mal de boulot, je me suis levé à 4h15 mais c’est une passion, ce n'est que du bonheur. Le travail est une vertu !"
À tel point que Gérard ne voit pas le temps passer. Beaucoup de ses clients sont des habitués. Il est 11h désormais, Frédéric ou encore Céline se sont arrêtés à la boutique et pas seulement pour acheter de la charcuterie : les tranches de rires se partagent avec celles de jambon, dans une maison Garcia qui au fil des années est devenue une PME florissante avec 35 salariés.
Malgré cette réussite, quelques clichés tenaces agacent le charcutier toulousain. Comme pour d'autres professions artisanales, Gérard Garcia est parfois confronté à des réflexions qui le laissent sans voix. "Une cliente m’a dit 'pour un charcutier, vous vous exprimez bien ! Dites à votre fils de bien travailler à l’école, il pourrait finir comme vous !' Alors que c’est un métier merveilleux…"
Tout près de Gérard, son fils Loïc préfère en sourire. Diplômé d'une école de commerce, il est fier du parcours de son père, lui qui va prendre la succession avec son cousin. "Je suis fier et admiratif, ils sont partis de rien avec mon oncle et ils ont développé une maison renommée avec des enfants qui veulent reprendre la suite."
Gérard Garcia est aussi ravi d'avoir su préserver l'emploi malgré la crise sanitaire. "Pour nous, le personnel n’est pas une variable d’ajustement. La seule question qu’on se pose depuis le Covid, c’est : comment fait-on pour conserver tout le monde ? On se lève avec eux, on boit le café avec eux, on n’imagine pas une seconde se séparer d’eux."
Le marché vient de refermer ses portes, encore une belle journée de travail, une bonne fatigue assure Gérard, plus que jamais heureux de ses 50 années de charcutier. "Un astronaute, un balayeur, un journaliste… tout le monde peut être fier de son travail à condition de l’aimer. L'amour et la liberté, voilà ce qui est important."
Enfin à l'heure de quitter le marché, Gérard a une pensée pour son papa, charcutier et chanteur ténor aujourd'hui disparu, avec un morceau qu'il interprétait très souvent : La belle de Cadix, de Luis Mariano.
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