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Suppression de l'ENA : à quoi sert vraiment cette école ?

ÉCLAIRAGE - Emmanuel Macron doit annoncer ce jeudi sa suppression et le remplacement par une nouvelle école pour former les hauts fonctionnaires.

L'entrée de l'ENA à Strasbourg

Crédit : AFP / Patrick Hertzog

Coline Daclin

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Emmanuel Macron présente ce jeudi 8 avril les grandes lignes de la réforme de la haute fonction publique. Parmi les mesures attendues, le remplacement de l'ENA par une nouvelle école plus ouverte à la diversité. Une disposition qui fait débat depuis de nombreuses années. 

Mais l'ENA, qu'est-ce que c'est exactement ? Sous ces initiales bien connues, on trouve l'École nationale d'Administration, un établissement créé le 9 octobre 1945, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, par le gouvernement provisoire du général de Gaulle. L'idée au départ :  "refondre la machine administrative française" en mettant en place un concours unique pour accéder à la fonction publique, qui soit accessible au plus grand nombre. 

L'ENA forme ceux qu'on appelle "les hauts fonctionnaires". Administrateurs civils au sein des ministères, inspecteurs à l’Inspection générale des finances, directeurs de cabinets en tous genres, auditeurs au Conseil d’État ou à la Cour des comptes... Quatre des six derniers chefs de l'État, dont Emmanuel Macron, sont issus de cette école, installée à Strasbourg. 

Un concours très sélectif

Mais le concours est très sélectif. On peut passer par le concours interne, pour les agents publics qui ont au moins 4 années d'expérience dans les services publics. L'autre possibilité, c'est le concours externe : il faut au moins un bac +3, mais dans la plupart des cas, les étudiants ont plutôt au moins un bac +5. Là, ce sont souvent les candidats des mêmes écoles qui réussissent Sciences Po et l'École nationale supérieure (ENS). Des formations qui requièrent déjà une importante sélection, d'où la critique d'une formation d'élites "hors sol" et déconnectées de la réalité. 

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Malgré la volonté affichée par l'école de se diversifier, les élèves de l'ENA ne ressemblent pas vraiment à la société française. En janvier 2020, seulement 55% d'entre eux n'étaient pas nés à Paris, et on comptait à peine 35% de femmes. Il s'agit dans la majorité des cas d'enfants de cadres ou de professions libérales.

Derrière le remplacement de l'ENA, Emmanuel Macron espère diversifier son recrutement, son enseignement et le mode de classement des élèves, selon une source proche de l'exécutif.  

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