"Sept à Huit" : "Ce genre d'événement ne peut pas arriver", Camélia Jordana réagit à la mort de Nahel

Quatre mois après la mort de l'adolescent à Nanterre, la chanteuse et actrice s'est exprimée sur TF1. Elle estime qu'une "minorité" de policiers est "défaillante". Elle revient également sur ces propos datant de 2020 au sujet des "violences policières" et qui avaient suscité la polémique.

La chanteuse et actrice Camélia Jordana dans "Sept à huit" sur TF1.

Crédit : TF1

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Elle n'hésite pas à sortir de sa réserve. Depuis des années, la chanteuse et actrice Camélia Jordana s'engage sur la question des "violences policières". Ce dimanche 29 octobre, dans l'émission Sept à huit sur TF1, elle est revenue sur la mort du jeune Nahel, en juin dernier. "Nahel, c'est un gosse (...) Ce genre d'événement ne peut pas arriver."

"Nahel, c'est un gosse. C'est un adolescent qui fait des conneries. Quand on voit un enfant qui meurt à la suite d'un tir à bout portant, je ne crois pas qu'il y ait un seul Français ou une seule Française qui ait pu voir cette image et qui n'a pas pu être choqué", estime-t-elle. Après la mort de l'enfant âgé de 17 ans, le 27 juin dernier, le policier auteur présumé du tir a été mis en examen. Il est toujours, ce dimanche, en détention provisoire.

"Quand je vois [cette vidéo], je me dis : 'ok, on est en France. On est dans un État de droit, la République française. Ce genre d'événement ne peut pas arriver"", raconte Camélia Jordana dans l'émission de TF1. Pour autant, elle ne veut pas faire de cette affaire une généralité. "Non, [la police n'est pas violente] par essence. Pas du tout. C'est une minorité qui est défaillante", assure-t-elle.

"On est censé être en confiance devant un policier."

Dans son dernier film, Camélia Jordana incarne une femme dont le frère meurt, après avoir été interpellé. Par le passé, l'artiste a pris position contre les violences policières. Retour sur la polémique. pic.twitter.com/TbzME5NS1B
— Sept à Huit (@7a8) October 29, 2023

Une position différente de celle qu'elle avait pu avoir en mai 2020 et qui avait suscité la polémique. "Des hommes, des femmes se font massacrer tous les jours en France pour nulle autre raison que leur couleur de peau", avait-elle déclaré dans l'émission On est pas couché, sur France 2. "Je pense qu'en effet ce propos était maladroit. Il n'était pas précis et réfléchi. Il était très spontané, très authentique", reconnaît-elle. Et de préciser : "Évidemment, il n'était pas question de "massacres". (...) Il est question de violences".

On est censé être en confiance devant un policier ou une policière.

Camélia Jordana, sur TF1

Pour l'actrice et chanteuse, le problème est plus profond. Elle pointe ainsi les "conditions" de travail des policiers. "Ils travaillent des heures et des heures d'affilée. Ces personnes sont humaines", estime-t-elle. "'Il est nécessaire de regarder ce problème en face. D'entendre l'insatisfaction des policiers. De voir la liste des victimes. De voir la liste des comités. De voir la liste des familles de victimes. Et de trouver une solution. Il faut recréer un lien de confiance", argumente-t-elle.

Elle rejette toute opposition. "Ce n'est pas la police contre le reste du monde, contre le reste de la France, contre le reste de la société. La police fait partie de la société", explique Camélia Jordana sur TF1. "On est censé être en confiance devant un policier ou une policière", juge-t-elle. Et la chanteuse d'évoquer un éventuel allongement de la durée de formation des fonctionnaires de police. "Il faut entendre, à un moment, ce que l'on nous dit", exhorte-t-elle.

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