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Journal de 18h - Mort de Nahel : ce que l'on sait de la mise en examen du policier auteur du tir mortel
Au terme de sa garde à vue, le policier qui a tué Nahel, a été placé en détention provisoire. Une décision rare.
Illustration policier
Crédit : AFP
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Ce jeudi 29 juin 2023, alors que la marche blanche en mémoire du jeune Nahel se déroulait à Nanterre, le policier qui a tué deux jours plus tôt cet adolescent de 17 ans, a été mis en examen pour "homicide volontaire" par deux juges d’instruction et placé en détention provisoire, conformément aux réquisitions du parquet.
Les juges d'instruction ont estimé qu'il existait des indices graves et concordants incriminant le policier.
Ce jeudi matin, le procureur de Nanterre a détaillé les faits établis à ce stade grâce aux différentes auditions et à l'analyse des caméras de vidéosurveillance. Mardi 27 juin, vers 8h30, deux motards ont d'abord pris en chasse une Mercedes conduite par le jeune homme roulant à vive allure dans une voie de bus. Une course poursuite s'en est alors suivie. Ce dernier a notamment grillé un feu rouge et franchi des passages piétons à tombeau ouvert.
Les conditions légales du tir "pas remplies" selon le procureur
La voiture a ensuite été immobilisée dans un bouchon. À ce moment-là, les deux policiers se sont approchés à pied côté conducteur. Une passante a ensuite filmé la scène dans laquelle on voit le véhicule redémarrer avant que l'un des deux motards ne tire à bout portant. La voiture a fini sa course quelques dizaines de mètres plus loin, encastrée dans un poteau. La victime est décédée peu de temps après avoir été atteinte, malgré l'intervention du Samu qui lui a prodigué un message cardiaque sur place.
En garde à vue, l'auteur du tir a expliqué avoir eu peur d'être écrasé. Un argument balayé par le procureur, déclarant que les conditions légales du tir n'étaient pas remplies.
Ce policier, âgé de 38 ans, va donc passer sa première nuit derrière les barreaux, en détention provisoire, "notamment pour du fait du trouble à l'ordre public présenté par ces faits et pour sa propre sécurité", a expliqué à RTL l'avocat du policier Me Laurent-Franck Lienard. Une décision rarissime. L'an dernier, il y a par exemple eu 13 tirs mortels de policiers dans le cadre de "refus d'obtempérer", cinq mises en examen et aucune détention provisoire.
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