Le policier qui a tiré et tué Nahel, un adolescent de 17 ans, mardi 27 juin, est entendu dans le bureau des juges d'instruction puisqu'une information judiciaire pour homicide volontaire a été ouverte. Ce jeudi 29 juin, après de violents éclats de colère qui ont été le théâtre d'affrontements entre les forces de l'ordre et les manifestants, le procureur de la République de Nanterre a pris la parole pour remonter le fil des circonstances du drame et revenir sur les minutes qui ont précédé le tir.
La course poursuite a débuté ce mardi 27 juin à 7h55. Une Mercedes roulait sur une voie de bus à vive allure. Les deux policiers motards ont activé leurs sirènes, mais le conducteur ne s'est pas arrêté. Il a grillé un feu rouge, a manqué de percuter des piétons et des cyclistes. Une deuxième fois, les policiers ont fait sonner leurs sirènes en criant au conducteur de s'arrêter.
Le jeune homme a finalement ralenti dans un bouchon et les deux policiers se sont positionnés sur le côté gauche de la voiture : l'un au niveau de la portière, l'autre près de l'aile avant gauche et non devant le véhicule. Lors de leurs auditions devant les enquêteurs, les policiers ont déclaré "avoir tous deux sortis leur arme" et les avoir "pointées sur le conducteur pour le dissuader de redémarrer", a indiqué le procureur de la République de Nanterre Pascal Prache. "Au moment où le véhicule a redémarré, le policier situé près de l'aile du véhicule a tiré une fois sur le conducteur", le touchant mortellement. Malgré les secours portés à la victime, Nahel est décédé à 9h15.
Le policier a tenté de justifier son geste en garde à vue, expliquant avoir voulu éviter une nouvelle fuite du véhicule, mais aussi, selon lui, pour la dangerosité du comportement du conducteur sur la route. Le fonctionnaire a dit avoir eu peur que quelqu'un soit renversé, ou que son collègue et lui-même soient percutés par le véhicule. Le deuxième policier a été entendu et a également confirmé s'être senti menacé à cause du mur dans leur dos.
Malgré tout, le parquet considère que les conditions d'usage de l'arme n'étaient pas réunies et a ouvert une instruction pour homicide volontaire.
Face aux deux juges d'instruction, le policier va pouvoir à nouveau s'expliquer, puis il passera dans le bureau du juge des libertés et de la détention qui peut décider de le placer sous contrôle judiciaire ou de l'envoyer en prison, ce que souhaite le parquet.
Une incarcération est très rare dans ce genre de dossiers, mais le sort du policier sera connu ce jeudi 29 juin dans l'après-midi.
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