Sénat : les Républicains veulent la peau de l’écriture inclusive

Alors qu'Emmanuel Macron a inauguré ce lundi la Cité internationale de la langue française, un nouvel établissement culturel installé dans le château de Villers-Cotterêts (Aisne), le Sénat va lui aussi évoquer la question de la langue, dans la soirée.

Les élus Républicains comptent s'attaquer à l'écriture inclusive. Celle-ci est fréquemment qualifiée de "moche" ou considérée comme laborieuse à la lecture en raison de ses nombreux points à la fin des mots. Le mot sapeur-pompier devient, par exemple, sapeu.r.se-pompier.e.

Les élus dénoncent une mode qu'ils accusent même de dissimuler un combat idéologique visant à dégenrer la société. Deux circulaires avaient déjà interdit l'utilisation de l'écriture inclusive dans les publications officielles et à l'école, les sénateurs souhaitent désormais la bannir dans le monde du travail, les petites annonces et les actes juridiques.

Il faudra ensuite que les députés se saisissent du sujet. Les troupes d'Emmanuel Macron pourraient y être incitées, car le chef de l'État a une position personnelle claire, selon un conseiller : la langue française doit être compréhensible par tous et ajouter de la difficulté, c'est ajouter de l'exclusion sociale.