ÉDITO - Écriture inclusive : "C'est l'inverse de l'égalité", selon Alba Ventura

Le Sénat veut interdire l'écriture inclusive. Enfin une loi ! Il existe déjà des circulaires contre l'écriture inclusive, deux circulaires publiées sous Édouard Philippe en 2017 et 2021. L'une concerne les textes du Journal officiel, l'autre l'école, les textes de l'Éducation nationale. Alors cette fois, la proposition de loi de la sénatrice LR de l'Aisne, Pascale Gruny, va un peu plus loin, il s'agit de bannir l'écriture inclusive des modes d'emploi, des notices, des contrats de travail, des petites annonces, des règlements intérieurs d'entreprise, des actes juridiques...

Fini les ".s", ".e", ".es", les "iel"... points. Le texte a déjà été adopté en commission. Il sera ce lundi soir examiné en séance au Sénat et devrait logiquement être voté. Ce serait une sacrée coïncidence alors que le président Macron se rend à Villers-Cotterêts pour inaugurer la Cité internationale de la langue française. En tout cas on avance, même si dans les conseils municipaux de Paris ou de Lyon, ou d'autres municipalités de gauche, ou même dans certaines universités, voire chez certains profs de fac, on en fait quand même toujours un acte militant. 

Mais la langue française évolue sans cesse, elle se féminise, elle se simplifie, pas toujours de manière heureuse, mais on n'est plus depuis très longtemps dans le vieux François. Ça bouge tout le temps la langue française. Inutile d'en faire un combat politique au nom de l'égalité. Parce que ce qui compte avant tout, c'est que la langue française soit comprise de tous par tout le monde. Quand on complique, on multiplie les obstacles, on perd des gens en route, on n'inclut pas, on exclut. C'est l'inverse de l'égalité.