Les infos de 12h30 - Reims : plus payés depuis deux mois, les salariés d'une résidence séniors en grève

Un vrai scandale. À Reims (Marne), la survie de la résidence pour séniors Les Girandières les Capucins est en jeu. Depuis deux mois, le groupe propriétaire (Résides Études Seniors) ne paie plus les salaires de ses employés. Aujourd'hui, ils ont décidé de taper du poing sur la table, en se mettant en grève.

Le quotidien devient intenable pour ces employés d'ordinaire payés guère plus que 1.300 euros nets par mois. Qui sont sans nouvelle de leur direction. "Quand on demande des rendez-vous, on n'a pas de réponse. C'est du grand n'importe quoi", s'agace une employée au micro de RTL. À tel point qu'elle est "obligée de demander de l'aide à mes enfants, ce qui est abominable". 

Malgré cette situation, elle continue à venir travailler... sans être payée. "On a des résidents, on a un cœur et on est là pour eux", témoigne-t-elle. 

Des résidents inquiets

Les résidents, de leur côté, se font du souci pour l'avenir. Tout en continuant à payer leur loyer. "Les choses se dégradent", observe cet homme qui verse "3.000 euros par mois". Il confie son inquiétude d'"entendre ce qui se dit sur le groupe Résides Études. On dit qu'ils sont en redressement judiciaire et qu'un certain nombre de résidences devront fermer."

À écouter aussi

RTL Midi

Isolement des plus de 60 ans : "750.000 personnes sont en situation de mort sociale, c'est effroyable", alerte Yann Lanier

30/09/2025 à 13:06 - 05m12s

L'homme "comprend parfaitement" le mouvement de grève du personnel. "Des salariés qui ne sont pas payés depuis deux mois, c'est tout à fait normal qu'ils se mettent en grève."

Le redressement judiciaire concerne 78 résidences en France, 1.250 salariés, 1.500 personnes âgées. Toutes suspendues à une audience devant le tribunal de commerce de Paris le 4 novembre prochain. 

À écouter également dans le journal

Attentat d'Arras - Le respect de l'autre, l'humanisme, la tolérance, la liberté de penser, l'esprit critique : autant de valeurs qu'Isabelle Bernard partageait avec son mari, Dominique Bernard, professeur de lettres assassiné par un terroriste à Arras le 13 octobre. Cette professeure d'anglais qui avait jusqu'alors refusé de s'exprimer, s'exprime pour la première fois dans les colonnes du Monde, ce 12 octobre.
Météo - La tendance est à l'amélioration sur le front des inondations après le passage de la tempête Kirk. Plus aucun départements n'est en vigilance rouge ce samedi 12 octobre. La décrue est maintenant bien entamée, mais la situation reste compliquée pour les sinistrés. 

Justice -  Un jeune afghan arrêté mardi en Haute-Garonne est présenté ce 12 octobre à un juge d'instruction en vue de sa mise en examen. Il est soupçonné d'avoir préparé une action violente dans un stade ou un centre commercial. Les gardes à vue des deux autres hommes interpellés sont levées.